mercredi 26 mars 2014

Étudiante le jour. Escorte le soir.

Ce que j'aime de ce blogue, c'est qu'il permet de traiter de différents sujets que l'on garde souvent sous silence. C'est le cas pour cet article que j'écris. J'ai une amie qui a exercé un « métier » plutôt inhabituel afin d'amasser de l'argent rapidement et facilement. Pour le présent texte, je l'appellerai Stéphanie à des fins de respect concernant l'anonymat de sa personne.

Stéphanie vient d'une famille de 4 enfants et ses parents ont très peu de ressources financières. Je dirais même qu'ils ont la corde au cou, puisqu'ils sont aux prises avec une hypothèque beaucoup trop grande et ils ont toute la misère du monde pour joindre les deux bouts. Stéphanie est intelligente (probablement la fille la plus intelligente que j'ai rencontrée dans ma vie). Elle aspire à réaliser des études universitaires, mais elle n'en a pas les moyens... et ses parents ne peuvent lui payer l'université. Même après une demande de prêts et bourses, Stéphanie juge qu'il sera difficile pour elle d'arriver, puisqu'elle doit non seulement payer ses études, mais également son appartement dans la grande ville et toutes les autres dépenses qui y sont reliées. Bref, elle manque d'argent.

C'est là que l'enjeu éthique fait son apparition. Une connaissance lui parle de son expérience en tant qu'escorte. Cette dernière à amasser ÉNORMÉMENT d'argent dans un très court laps de temps. Stéphanie se renseigne un peu plus sur le sujet, et elle décide de se lancer comme escorte au sein d'une agence. Le jour, elle va à l'école comme toute bonne étudiante. Le soir, elle enfile ses vêtements les plus « sexy », se maquille, et rencontre parfois 3 ou 4 clients dans la même soirée sous un surnom quelconque (du genre Natasha).

Les clients lui payent tout pendant la soirée : le souper, l'alcool, des cadeaux... la chambre d'hôtel. D'ailleurs, nombreux sont ses clients qui sont à l'extérieur pour le travail et qui ont une femme et des enfants (mais ça c'est un autre débat).

Étant donné que je suis curieux de nature, j'ai posé plusieurs questions à Stéphanie. Elle m'a toujours répondu très honnêtement, puisque je suis l'un des seuls à être au courant de ce secret (elle me l'a révélé après quelques mois). Elle m'expliquait que c'était vraiment difficile au début, mais qu'avec le temps, elle s'est habituée. Pour Stéphanie, ce « métier », c'est un peu comme jouer la comédie. Elle a réussi à tracer une ligne entre cette pratique de nuit et sa réelle vie.

Jusqu'où peut-on aller pour faire de l'argent ? Est-ce que son futur copain serait à l'aise avec le fait que sa blonde ait couché avec un nombre exorbitant d'hommes ? C'est un peu triste de constater qu'une étudiante doit faire ça pour payer ses études ?

Qu'en pensez-vous ?

1 commentaire:

l'étudiante blogueuse a dit…

C'est rare que l'on parle de ce genre chose ! Plusieurs personnes ne savent pas que le domaine des escortes (sexuelles ou non) est un domaine très lucratif et plus fréquent qu'on le pense ! Pour ma part, je connais des gens qui ont exercé et qui exercent encore ce métier. Les gens utilisent plusieurs mots pour parler de leur travail. Savais-tu que plusieurs escortes ne vont pas jusqu'à l'acte sexuel ? Chez les hommes homosexuels cette pratique est assez populaire, l'escorte s'affiche avec son client, c'est seulement une question d'image. Pour moi, ce genre de métier est un choix personnel, mais je ne serais pas prête à le pratiquer. Je pense que cela est acceptable si la personne se sent bien dans la situation. Je ne conseillerais pas ce métier aux personnes que j'aime , mais je ne le jugerais pas non plus.