mardi 25 mars 2014

Et si on parlait d'élitisme ?

Nous revoilà (encore) en temps d'élections. Je pense qu'on peut s'entendre que le portrait de la politique québécoise et canadienne a déjà été plus encourageant. Les discours volent bas au provincial et ce sont les slogans douteux qui retiennent le plus l'attention, tandis qu'on se demande si le fringant Justin pourra faire crouler la machine de communication malsaine des conservateurs au niveau national. Tout cela tourne en rond depuis que je suis capable de comprendre la politique et mes parents ont eu vite fait de me dire que c'est comme ça depuis longtemps.

Pendant que plusieurs se plaignent de tout ça, et bien certains réfléchissent à des solutions. Le débat de la proportionnelle, par exemple, est sur la table depuis longtemps. Selon les partisans du concept, un tel mode de scrutin pourrait, à moyen et long terme, transformer le visage de la politique canadienne et québécoise (oui, je fais la distinction). Évidemment, les partis principaux n'ont aucun intérêt à agir en ce sens, ce qui me porte à croire qu'il y a encore trop d'inertie pour penser à un mouvement.

Alors on fait quoi ?

Je relance une idée comme ça...

L'élitisme.

Ce mot-là fait dresser le poil de bien des gens, parce qu'il est souvent mal interprété. Tout comme l'anarchie, qui se fait prêter bien des sens sauf le bon bien souvent. 

L'élitisme. L'idée de laisser les décisions entre les mains d'un groupe plus sélect d'individus ou de groupes qui sont plus qualifiés pour trancher. Les plus riches ? Non. Les plus puissants ? Non plus. Les plus aptes à tenir les rennes. Là, on s'approche de quelque chose. Est-ce que tous les politiciens sont sincèrement aptes ? Laissez-moi vous ramener à la dernière élection du côté du NPD :). Est-ce que tous les électeurs prennent le temps de juger adéquatement ? Ont-ils accès à l'information nécessaire ? Ont-ils eu la chance de bénéficier de l'éducation nécessaire pour saisir les enjeux réels des débats ? 

Je vous assure que je suis le premier à réfléchir à des manières d'assurer le bien commun. J'ai simplement l'impression que l'on se bat pour des gens qui ne tiennent pas à "être sauvés".

Ce sont des notions dérangeantes au Québec. Nous sommes les plus grands fans du statu quo et faisons tout pour éviter les débats. L'idée du succès ou toute forme de hiérarchie dérange. Malgré tout, la vie est ainsi faite, et tout le monde le sait. Ce sont comme de faux tabous.

Bref, sans avancer une solution plus qu'une autre, je dis simplement qu'il faut envisager tous les angles, même les plus dérangeants à la base. L'idée de la démocratie n'a certainement pas fait l'unanimité au départ.

J'ai déjà eu un professeur qui disait qu'au bout du compte, avec la lourdeur de notre système "démocratique", on serait plus proche d'un pouvoir au peuple avec un monarque sympathique.


Aucun commentaire: