samedi 1 mars 2014

Combien de minutes vous reste-t-il à vivre ?

La science nous permet de guérir certaines maladies qui nous étaient mortelles autrefois, et ainsi, de prolonger la vie humaine de façon considérable. Mais si la science pouvait également prédire la mort ? C'est ce que suggère une étude effectuée auprès de 17 000 individus en bonne condition générale de santé. S'étalant sur une période de cinq ans, les scientifiques ont étudié les échantillons sanguins des patients en observant les taux de plus de 100 biomarqueurs. Selon l'Actualité, «un biomarqueur est une caractéristique biologique mesurable liée à un processus normal ou anormal des cellules». Les résultats sont intéressants: sur la population étudiée, les 684 personnes décédées durant le processus présentaient des taux similaires de quatre biomarqueurs précis. Ces mêmes biomarqueurs pourraient donc permettre aux scientifiques de mesurer les risques de décès (reliés à diverses causes, comme les maladies cardiovasculaires ou le cancer) chez des patients «en santé».

Comme le mentionne l'article de l'Actualité, cette découverte soulève la question éthique suivante: «Une personne veut-elle vraiment savoir ses risques de mourir si on ne peut rien pour elle ?»
Moi, ça me troublerait de connaître mon heure. S'il était impossible de me sauver la vie, je préfèrerais ne pas le savoir. Toutefois, il n'y a pas si longtemps, le cancer ne se guérissait pas non plus. Même s'il est toujours inquiétant de recevoir un diagnostic de cancer, les progrès associés au dépistage hâtif de la maladie ont fait leur preuves. Cela pourrait peut-être s'appliquer à l'identification des biomarqueurs «inquiétants» également: si l'on était au courant plus tôt, peut-être réussirons-nous à réduire les risques de décès reliés à ces indices. Et vous, seriez-vous partants à aller passer le «test de la mort» ? Voudriez-vous recevoir les résultats s'ils annonçaient votre décès prochain ? Est-ce «éthiquement correct» selon vous ?

Sources:
Roy, Mathilde. «Le test qui peut prédire votre mort». En ligne. http://www.lactualite.com/blogues/le-fouineur/le-test-qui-peut-predire-si-vous-allez-mourir-bientot/. Consulté le 1er mars 2014.
Knapton, Sarah. «"Death test" predicts chance of healthy person dying within five years». En ligne. http://www.telegraph.co.uk/science/science-news/10661269/Death-test-predicts-chance-of-healthy-person-dying-within-five-years.html. Consulté le 1er mars 2014.

1 commentaire:

Unknown a dit…

Tu soulèves un fait très intéressant dans ton intervention : « [...]cela pourrait peut-être s'appliquer à l'identification des biomarqueurs «inquiétants» également: si l'on était au courant plus tôt, peut-être réussirons-nous à réduire les risques de décès reliés à ces indices ». Certaines maladies, comme le Sida, étaient incurables lorsque ces maladies ont été découvertes. Par contre, le Sida est désormais guérissable. Donc, je crois qu'il peut être pertinent de connaître les risques de décès chez des patients en santé. Pour ma part, j'aimerais connaître ma cause de décès ou celle de mes proches. Je crois que cela permettrait aux scientifiques et aux chercheurs de pousser encore plus loin leurs recherches et de trouver des traitements ou du moins, des solutions ou des tests de dépistages pour chacune de ces maladies.

Je crois que cela pourrait être bénéfique pour notre société.