Des multinationales de vêtement font la mort de plus de 1 133 personnes au
Bangladesh
Le 24 avril passé dans un immeuble du
Bangladesh, le Rana Plaza, 1133 personnes ont trouvé la mort dans l’effondrement
de cet immeuble de textile. Cette usine de textiles avait des contrats en
sous-traitances pour plusieurs multinationales. La marque anglaise Tesco,
le magasin italien Benetton, les boutiques espagnoles Zara, les magasins
suédois H&M, la marque Joe Fresh de Lowblaw
et les boutiques américaines de Tommy Hilfiger et de Calvin
Klein.
L’Organisation internationale du travail
(OIT), les pouvoirs publics et les grandes enseignes ont affirmé avoir mis en
place certains plans d’action afin d’éviter que cela se reproduise. Certains plans
d’action ont été discutés et signés, cependant les gestes et les actions ne
sont pas perceptibles depuis déjà 6 mois. Aucune entreprise de textile n’a été
inspectée dans le cadre de l’Accord sécurité et incendie qui a été signé par
une centaine de pays en juillet passé.
Les victimes sont non seulement sans salaire,
mais elles n’ont pas encore reçu leur dédommagement financier de la part des
multinationales. Certains ont perdu des proches et ne peuvent plus subvenir à
leur besoin en raison de leur arrêt de travail. Certains sont tellement dans le
besoin qu’ils sont prêts à retourner travailler malgré leur état. De plus, un
jeune homme s’était fait menacer par l’employeur qui voulait suspendre son
salaire pour un mois s’il ne rentrait pas travailler. La veille de l’accident,
le jeune homme avait perçu des fissures dans le mur de l’usine et il ne voulait
pas rentrer travailler le lendemain. Le coût total de compensation financière
aux victimes est estimé à 40 millions, mais pour l’instant seulement 23
millions ont été amassés.
Cet accident prouve que certaines
multinationales comme la plupart des grandes boutiques de vêtement n’agissent
pas du tout de manière éthique dans leur marché. Si elles s’étaient souciées de
ses travailleurs au Bangladesh, elles auraient fait inspecter leurs usines de
textiles pour leurs contrats de sous-traitance. Cela prouve à quel point ces
compagnies de vêtement pensent seulement à l’argent et au profit. Des milliers
de personnes au Bangladesh ont perdu la vie et d'autres des membres de leur famille
sans avoir aucun support financier après 6 mois. Malgré les belles paroles de
ces entreprises, il faut toujours lire entre les lignes, car cet accident
montre à quel point ce sont des mensonges qu’elles disent afin que tout le
monde achète leur vêtement. Leur souci de leurs travailleurs étrangers est tout
à fait atroce. Le choix reste alors à tous les consommateurs. Avant d’acheter
un morceau de linge dans une boutique de vêtement rappelez-vous celles qui ont tué
des milliers de personne pour vendre un simple morceau de tissu.
Sources
France 24. "Effondrement du Rana Plaza au
Bangladesh : les promesses ont-elles été retenues ?". En ligne. http://www.france24.com/fr/20131029-bangladesh-inspections-indemnistations-usines- textile
France 24. "Walmart et Gap, leur seul
intérêt est de relancer les affaires au Bangladesh". En ligne.http://www.france24.com/fr/20130716-entreprises-americaines-affaires-reprennent- bangladesh
Le Journal de Montréal. "Les victimes de
l'effondrement du Rana Plaza au Bangladesh toujours pas indemnisées". En ligne. http://www.journaldemontreal.com/2013/10/15/les-victimes-de- leffondrement-du-rana-plaza-aubangladesh-toujours-pas-indemnisees
1 commentaire:
C’est très scandaleux de voir qu’ici, on s’en lave les mains. Les entreprises adhèrent aux codes déontologiques que leurs principaux consommateurs réclament, font croire qu’elles sont responsables, qu’elles se soucient des conditions dans lesquels leurs employés et la société évoluent. Seulement, une fois les yeux de cette population tournés, ce sont encore les profits qui prennent le dessus. Mais elles ne sont pas les seules responsables. Si un tel drame était survenu ici, les gens se seraient révoltés. Ce qui n’est pas le cas. On en parle, certes, mais on semble agir comme si la chose ne nous concernait pas.
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