Le sujet de l’avortement a refait surface
dans les médias cette semaine, dans La Presse plus précisément. Voici la
question que je me pose : est-ce qu’un jour, les conservateurs ficheront la paix aux femmes? Les
conservateurs désirent que le fœtus soit reconnu comme un humain. Selon moi, ce
n’est qu’une tactique pour enlever du pouvoir aux femmes.
Les femmes commencent tout juste à être à
égalité avec les hommes, pourquoi retourner en arrière?
En 2013, les femmes ont enfin le choix de
décider si elles veulent continuer leur grossesse ou lui mettre un terme.
C’est le député conservateur Stephen Woodworth qui a déposé
cette nouvelle motion pour revenir sur le dossier de l’avortement. Monsieur Woodworth est d’ailleurs pro-vie. Je crois que ce
terme est contradictoire. Si toutes les femmes gardaient leur bébé, il est vrai
qu’«aucune vie» ne serait «brisée», mais je crois que dans une situation aussi
délicate et complexe, il ne faut pas seulement donner la vie à quelqu’un, il
faut également penser à sa qualité.
J’ai une opinion assez précise à ce sujet : à quoi bon donner
naissance à un enfant à qui nous ne pourrons donner tout ce dont il aura besoin
pour être heureux ? Je ne parle pas seulement de l’argent. Si une
adolescente tombe accidentellement enceinte, il y a de fortes chances que cette
dernière ne soit pas psychologiquement prête à éduquer un enfant et à lui
consacrer 100% de son temps. Même si une fille n’est pas une adolescente, il se
peut qu’elle ne veuille pas d’enfants pour l’instant, ou pas d’enfants simplement.
Il faudrait donc «obliger» les femmes à éduquer un enfant, peut-être même sans
père, contre leur gré ? Non. Je crois que notre société est plus avancée
que ça, et que les valeurs et les désirs humains doivent être respectés.
2 commentaires:
Je suis pour le droit à l’avortement. Je ne comprends pas les conservateurs d’essayer d’enlever un droit déjà acquis aux femmes du Canada. En cas de grossesse non désirée, les femmes pro-vie n’ont qu’à garder le bébé et les femmes pro-choix pourront se faire avorter. C’est vivre et laisser vivre. La décision reste à la femme qui va choisir selon ses valeurs. Une femme qui se fait avorter ne le fait pas par plaisir. Il doit être très difficile psychologiquement de faire ce choix. Elles n’ont pas besoin du mépris de la population. Je suis sûre que la majorité des femmes qui se font avorter font tout pour que la situation ne se reproduise pas.
Je suis d’accord qu’il vaut mieux se faire avorter que de donner une vie misérable à son enfant. Combien d’enfants sont laissés dans les centres d’accueil de la DPJ? Beaucoup trop! Plusieurs d’entre eux vont garder des séquelles psychologiques de cette enfance malheureuse. Lors de ces cas de maltraitance, ce n’est pas le parent qui en paie le prix, mais l’enfant.
Par contre, le seul bémol que j’éprouve face à l’avortement est le fait que certaines personnes considèrent l’avortement comme un moyen de contraception. Je ne juge pas une femme qui se fait avorter. Une « bad luck » peut arriver, même si on prend les précautions. Une femme qui subit plusieurs avortements devrait cependant se poser quelques questions et prendre ses responsabilités.
Sans vouloir faire l’avocat du diable, « les conservateurs »..?! Non, certains oui, mais ne généralisons pas les propos d’une personne au parti au complet. Steven Harper a lui-même déclaré qu’il ne voulait pas recommencer un débat sur l’avortement, que c’était des droits déjà acquis, etc. Légalement, le député Woodworth a le droit de vouloir ramener ce débat. Ce genre de débat (dépassé à mon avis) ne changera rien à l’état actuel, il est impossible que le gouvernement revienne en arrière de 50 ans en passant une loi sur l’avortement. Je ne me considère pas comme pro-vie ni pro-choix, je me considère comme pro-« gros bon sens ». Un accident, ça peut arriver à tout le monde. Quatre accidents, non. Un « ah zut! La capote a pété », ça peut arriver, mais quand c’est des « pseudo trucs » digne de ma grand-mère pour ne pas tomber enceinte, cet enfant mérite de vivre selon moi.
Là où j’ai de la difficulté avec ce débat, c’est quand des hommes se prononcent sur le sujet de façon trop intense. Je peux sembler un peu sexiste, je sais qu’un enfant se fait à deux et que donc la décision devrait être faite à deux, mais dans les faits, c’est la femme qui est le plus impliquée par cette grossesse. C’est pourquoi je crois que publiquement, par respect pour les femmes, il devrait y avoir une règle non écrite qui dit : « pas d’utérus, pas d’opinion ». Les hommes ont le droit d’avoir une opinion sur le sujet, mais la décision finale ne leur revient pas, selon moi.
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