lundi 4 novembre 2013

Le plafond de verre: une tendance qui persiste


Au courant de la dernière année, il m'est arrivant à quelques reprises de lire des articles à propos du plafond de verre sur le marché du travail. Si certains d,entre vous ne sont pas familier avec l'expression, elle désigne le fait que, dans une structure hiérarchique, les niveaux supérieurs ne sont pas aussi accessibles à certaines catégories de personnes. L'expression «plafond de verre» souligne en fait la difficulté d'accès des femmes aux postes de cadre. Loin de là l'idée de crier haut et fort à l'injustice envers les femmes, mais je me  demande pourquoi qu’encore aujourd’hui, il y ait un aussi grand écart entre le pourcentage d’hommes versus les femmes aux postes de gestion. À cet effet, Statistiques Canada a réalisé une étude démontrant que : « encore aujourd’hui, les emplois de cadres supérieurs sont détenus en grande majorité par des hommes. En effet, des 13 300 postes de cadres supérieurs au Québec, 10 100 sont occupés par des hommes en 2012 ». Certes, il existe plusieurs écoles de pensée sur le sujet et je devrais dire que je ne suis pas d’accord avec la majorité d’entre elles.

Premièrement, il sera naïf de croire qu'il n'existe plus de discrimination au sein de certaines entreprises. Bien que les femmes constituent près de la moitié des employés au Québec, seulement le tiers d'entre elles occupent des postes supérieurs et 75% des postes de gestion sont occupés par des hommes. Ces chiffres sont étonnants puisque une autre études faite par Statistiques Canada démontrent  que depuis «le début des années 90, les femmes représentent la majorité des étudiants inscrits à temps plein à des programmes universitaires de premier cycle ». De plus, les chiffres montrent aussi que la majorité d'entre elles réussissent mieux à l'école que leurs collègues masculins. La situation est toutefois encourageante pour la province de Québec comparativement au reste du Canada: l'idée que les jeunes Québécoises «affichent une représentation relativement équitable dans les emplois de gestion paraît encourageante dans la mesure où l'on peut supposer qu'elles continueront à occuper ce type d'emploi dans le futur ».   Malgré tout, il arrive que parfois, le pouvoir organisationnel d'une entreprise joue en la faveur des hommes, qui y sont surreprésentés et que la gestion des ressources humaines les privilégient aux postes supérieurs. 

Deuxièmement, il ne faut pas non plus croire que la situation présente est simplement le résultats d'inégalité des hommes envers les femmes. Il ne faut pas non plus ignorer que fait que par obligation personnelle, certaines femmes ne peuvent accepter un poste de gestions pour ne pas avoir à négliger d'autres aspects de leur vie.  Concilier vie personnelle et professionnelle peut en effet s'avérer une tâche ardue et représente un grand défi pour les femmes qui sont dans la majorité des cas les principales responsables des enfants et des tâches domestiques. Suivant cette ligne de pensée: « le plafond de verre découlerait en partie des décisions personnelles des femmes qui n'aspirent pas à franchir les paliers hiérarchiques pour avoir plus de temps pour leur famille ». Ceci dit, il ne faudrait surtout pas remettre en question les capacités des femmes à gérer, car une étude faite à ce sujet montre que « les superviseurs classent les cadres féminins au-dessus de leurs collègues masculins sur le plan de la communication, de la disponibilité, de l'évaluation du personnel et de l'habilitation des travailleurs; de plus, leurs réponses sont corroborées par celles des subordonnés » (Schermerhorn et al, 2009: 407). Enfin, je suis curieuse de découvrir si ce phénomène perdurera au fil du temps. 



Source:  http://www.stat.gouv.qc.ca/publications/remuneration/pdf2013/capsule_mars13.pdf
http://www.statcan.gc.ca/pub/89-503-x/2010001/article/11542-fra.htm

Aucun commentaire: