Le dopage dans le sport n’est pas nouveau,
mais au Canada on se sent un peu à l’abri des scandales. Pourtant, ça existe et
l’un des plus grands cyclistes canadiens, Ryder Hesjedal, qui a avoué s’être dopé
en 2003, est l’exemple le plus récent.
Il semblerait que ce soit devenu le nouveau modus operandi, les anciens athlètes
dopés, qui, pour se donner bonne conscience, avouent dans leurs biographies
leurs torts et demandent le pardon. Ils avouent, bien sûr, leurs torts après le
délai de prescription et assurent s’être repentis depuis.
Difficile à croire. Bien souvent, pour ne pas
dire toujours, ils attendent d’être acculés au pied du mur et d’être obligés d’en
parler. Jamais ils ne prennent l’initiative et, si l’information n’allait pas
être publiée par un autre, probablement que jamais nous n’aurions connu le
passé de ces athlètes coupables de dopage.
Personnellement, j’ai beaucoup de difficulté à
accepter ces aveux et les plates excuses forcées des athlètes. La suspension
devrait être automatique : tu triches, tu es banni du sport compétitif. Point à
la ligne!
À la base le sport est un moyen de faire
bouger les jeunes, de montrer les bons exemples; les athlètes sont des modèles
pour la société. Avec toutes les histoires de dopage, ce ne sont que de mauvais
exemples dont les jeunes entendent parler, car les histoires de dopage font
malheureusement toujours beaucoup plus de bruit et ont plus de répercussions
que les succès des athlètes honnêtes et intègres. Les médias et le public en
parlent un peu, acceptent les plates excuses et l’histoire tombe vite dans
l’oubli.
Quel sort injuste et quelle situation
inacceptable pour les athlètes qui ont été honnêtes et fiers de leurs valeurs.
Ces athlètes se retrouvent doublement pénalisés, puisque leurs rêves ont souvent
été brisés par la faute des tricheurs.
En réaction à ces dernières révélations de
dopage au Canada, on apprenait ce matin [5 nov.] que le Gouvernement du Canada, le Comité olympique canadien et le Comité paralympique annonçaient un investissement de 1 million de dollars pour le Centre canadien pour l’éthique dans le sport (CCES). Le CCES lance ces jours-ci une ligne téléphonique anonyme
pour recueillir les signalements d’activités de dopage.
Que pensez-vous de ce nouvel outil? Est-ce que
ça va améliorer la lutte contre le dopage? N’y a-t-il pas un risque de
répréhension pour ceux qui dénonceront en sachant que le milieu sportif
canadien est petit et que tout le monde finit par tout savoir?
1 commentaire:
Tout à fait d’accord avec tes propos. Ces athlètes qui avouent s’être dopés une fois que leur carrière est terminée ne le font pas réellement par souci de transparence. C’est plutôt pour gérer le scandale imminent qui les attends, car ils savent que tôt ou tard, et bien souvent plus tôt que tard, on les dénoncera. Comme on dit : faute avouée, à demi pardonnée. Ces athlètes se rattachent donc à se dénoncer eux-mêmes plutôt que d’attendre qu’un autre le fasse.
C’est désolant de voir tous ces athlètes d’exception qui se sont dopés. Malheureusement, on ne peut les blâmer eux seuls. Les entraîneurs et tout le personnel qui les entoure sont souvent au courant et laissent ça aller. En fait, j’irais même jusqu’à dire que l’entourage peut mettre la pression nécessaire pour encourager l’athlète à se doper.
Finalement, les sports eux-mêmes sont à blâmés. Si je prends l’exemple du baseball, les hautes instances de la ligue étaient au courant du problème de dopage lors des années 90.
Cependant, comme les athlètes faisaient vendre des billets et que les médias n’étaient pas à l’affut de ce problème, la ligue a préféré balayer ce problème sous le tapis.
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