dimanche 17 novembre 2013

Où sont les femmes de pouvoir?!


L’autre jour, j’ai écouté un documentaire sur Netflix nommé Miss Representation. Le sujet de ce documentaire est la manière dont les femmes sont représentées dans les médias. L’hypersexualisation des femmes dans les vidéos clips, les publicités, les médias et les jouets pour enfants n’affecte pas que les jeunes filles, mais aussi les garçons. Les filles se sentent « forcées » de ressembler aux femmes qu’elles voient dans les médias et les garçons croient que c’est la norme, alors ils « jugent » les filles sur leurs apparences.

           
Il était aussi question du manque de représentation des femmes de pouvoir dans les médias.  Alors, les filles n’auraient pas de modèle pour devenir autre chose qu’une danseuse ou une anorexique. Lorsque les médias parlent de femmes qui ont du pouvoir, tels que Hilary Clinton ou Sara Pailen, ils ne parlent que de leurs apparences. Mais lorsqu’il est question d’un politicien, il est critiqué pour son pouvoir, ses idées, etc. Jamais il n’est question de son apparence. On pouvait aussi constater que le pourcentage de femmes journalistes à la télévision américaine est mince. Une des plus connus de nos jours est Katie Couric. Lorsque les médias parlent d’elle, c’est toujours à propos de ce qu’elle porte, ses relations personnelles, etc. et non pour ses exploits comme journaliste ou femme de pouvoir. Lors des élections, Mme Clinton et Mme Pailen ont toujours été ridiculisées par les hommes dans les médias. La première se faisait traiter de vieille chipie qui n’a réussi en politique que parce que son mari couchait avec d’autres femmes. Et la seconde était décrite comme un objet sexuel.  Au 21e siècle, surtout en Amérique du Nord, ceci ne devrait pas arriver!

5 commentaires:

Marie-Claude a dit…

Je suis d’accord. Une femme fait rarement parler d’elle pour ses idées, ses compétences ou ses réalisations, alors que c’est la coutume pour les hommes. Toutefois, malgré la participation des médias à un tel phénomène, il est important de se questionner sur les intérêts du grand public envers les femmes. Lors de l’émission 30 secondes pour changer le monde à Télé-Québec, une dame racontait que plusieurs entreprises ont déjà tenté de revoir les modèles féminins qu’ils proposent. Malheureusement, elles se heurtèrent, pour la plupart du temps, à la résistance du public. La dame ajoute qu’en général, les consommatrices préfèreront les magazines qui présentent des modèles féminins parfaits et pratiquement irréels, à ceux qui mettent en avant plan des femmes bien ordinaires. Il semble que ce qui intéresse les consommatrices, ce sont les femmes qu’elles aimeraient être (et qu’elles ne seront probablement jamais), les secrets beautés de celles-ci, la façon dont elles parviennent à un équilibre entre la vie familiale et la vie professionnelle, leurs aventures amoureuses, etc. Est-ce les médias qui entretiennent de tels préjugés envers les femmes, ou bien le public qui ne demande qu’à les maintenir?

Source :
http://30secondespourchangerlemonde.telequebec.tv/causes/le-poids

Anonyme a dit…

L’égalité homme femme est une lutte qui n’est pas encore terminée. C’est toute une société qui s’est transformée et se transforme encore. Chaque geste, décision ou opinion devraient être basé sur cette valeur à laquelle tous semblent adhérer ; en théorie en tous cas.

Il est vrai que les femmes de pouvoir sont sous-représentées et, souvent aussi, MAL représentées. Les femmes de pouvoir, pour moi, ce sont ces femmes qui sont des modèles pour les autres. Celles qui ont le pouvoir de changer des choses, d’influencer…

Les journalistes ont une grande responsabilité sociale. Ils doivent travailler de façon éthique et juste. Leur façon de traiter les nouvelles doit être neutre et respectueuse de tous, peu importe le sexe de la personne en question ou son apparence physique. C’est comme ça que la société va continuer de progresser. Malheureusement, il reste beaucoup à faire.

Ce n’est pas seulement l’image de la femme de pouvoir qui est déformée, c’est l’image de la femme tout court. Par exemple, des chanteuses populaires (je pense ici à Miley Cirus) ont une influence incroyable auprès des jeunes filles qui les s’émerveillent devant elles. Elles sont, pour moi, des femmes (ou des filles…) de pouvoir. Quelle image envoient ces personnalités connues à leurs admiratrices ? Sachant que nous avons une influence importante, n’est-ce pas notre devoir de bien représenter les gens ? Miley Cirus représente-t-elle bien la jeune femme ? Lui fait-elle honneur ? Cirus n’a certainement pas réfléchi à l’influence que les images provocantes (pour ne pas dire pornographiques) de son dernier vidéo-clip auraient sur les jeunes filles en quête d’identité. Est-ce donc éthique d’ignorer son pouvoir ?

Je me questionne aussi… Les gens qui encadrent ces « femmes de pouvoir », qui sont-ils ? J’ose avancer qu’ils sont majoritairement des hommes… Je vous laisse faire la réflexion. Reste qu’en fin de compte, elles seules sont maîtresses d’elle-même.

Ce qui était choquant il y a 50 ans ne l’est probablement plus aujourd’hui. Les choses changent. Mais peut-être pas pour le mieux… Je vote pour un code d’éthique pour le respect de l’image de la femme dans les médias. Et pourquoi pas une loi ?

Unknown a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Unknown a dit…

Encore une fois, je vais me faire l’avocat du diable. Je ne suis pas d’accord avec la première partie de votre commentaire. Les femmes sont encore désignées comme les seules victimes d’un monde d’hommes oppressants. Sous une autre perspective, quant en-t-il du sort des hommes dans notre société? Premièrement, l’hypersexualisation est aujourd’hui autant présente pour oppresser et contraindre l’homme que la femme à des modèles de beauté standardisés. Cela me fait encore penser à toutes ces annonces qui ridiculisent l’homme et qui le présentent comme un impotent. Et dans ces dernières, ce qu’il y a d’amusant, c’est que la femme est dépeinte comme étant supérieure à l’homme. Intriguant se revers de situation avec les années, non? Combien de fois j’ai vu des gars se faire revirer parce qu’ils n’étaient pas assez musclés, pas assez grands, pas assez beaux, etc. Les femmes sont souvent pires que les hommes quand vient le moment de juger une personne. Ne montrer qu’un côté de la médaille, ça ne rend service à personne. Je sais que ce n’était pas abordé dans ton documentaire, mais je voulais tout de même apporter cette nuance à ton commentaire.

Pour ce qui est de la deuxième partie de votre commentaire, j’abonde dans le même sens que vous quand vous dites : «Lorsque les médias parlent de femmes qui ont du pouvoir, tels que Hilary Clinton ou Sara Pailen, ils ne parlent que de leurs apparences. Mais lorsqu’il est question d’un politicien, il est critiqué pour son pouvoir, ses idées, etc. Jamais il n’est question de son apparence.» Effectivement, c’est arrivé à quelques reprises. Toutefois, il ne faudrait tout de même pas généraliser. J’entends souvent parler du manque de leadership de Mme Marois. Et c’est drôle, je n’ai jamais entendu parler de ses vêtements. Comme le rapportait le Journal de Québec un bon matin, les politiciens s’envoient paître assez souvent. Cela fait partie des débordements de ce jeu de pouvoir. Celui qui réussira à faire perdre la crédibilité de l’autre l’emportera. C’est un monde difficile, mais pas nécessairement sexiste. Il faut dire que l’opinion des commentateurs est beaucoup plus ténue ici qu’aux États-Unis dans les médias et différents talk-shows. L’autocensure n’a parfois pas la place qu’elle devrait avoir sur ces différentes tribunes publiques.

Anonyme a dit…

Bonjour Étienne-Alexandre,

Je ne peux m'empêcher de répondre à ton commentaire…

Je constate que tu fais partie de ces hommes qui sont complètement égocentriques, « nombrilistes » face au féminisme (pour reprendre l’expression de l’article que je vais t’inviter à lire plus bas…). Tu fais partie de ceux qui rapportent toutes les questions féministes aux hommes… Oui, ça énerve. On se bat justement pour ça. Les hommes sont partout (« dans la culture, la politique, l’économie »…) et, en plus, il faut ramener la question du féminisme à vous. « Donc pour une fois qu’on parle de femmes, on aimerait bien que les nombrilistes la mettent en veilleuse. » Merci !

Je m’emporte, je suis TRÈS féministe. C’est pourquoi je t’invite à lire cet article qui, je trouve, rapporte avec brio et humour ce que je pense de ton commentaire.

Tu n’as pas le temps de le lire ? J’en copie deux petits paragraphes, juste pour toi, ici :

Subir le genre

Sur les questions de genre aussi, les hommes ont des choses à dire. Il ne faut pas être énarque (au fond ça doit pas aider) pour deviner que si les femmes sont façonnées par la société à correspondre à certains critères de genre, c’est le cas aussi pour les hommes. Par là, c’est un peu le cas de tout individu d’être associé à un rôle dans la société en fonction de son origine sociale, nationale, sa couleur de peau, son parcours scolaire, etc… ça s’appelle l’habitus. Donc nécessairement les hommes sont dans ce cas. Et comme dans tout rôle social, il y en a un certain nombre qui ne s’y retrouvent pas. Le tripe viriliste de l’homme qui démontre en permanence sa supériorité sur les autres, qui protège sa femme et se place dans une compétition malsaine dans la société, ça fait franchement pas rêver. D’ailleurs quand on ne respecte pas ces critères on est vite soupçonné d’homosexualité. Car l’homme nombriliste est persuadé que le comportement social d’un individu est déterminé par le rapport qu’il a au tout puissant pénis de son conjoint. Plus vulgairement, si t’es pénétré tu es efféminé.

Bref, tout ça, les féministes le savent. D’autant que la question du genre est souvent une lutte commune avec les mouvements LGBT. Alors quand on parle de genre (comme dans cet article !) une question ne doit pas être écartée pour aller à l’essentiel. Quelle détermination de genre construit un statut de dominé ? Quel critère de genre entérine et valide a posteriori des inégalités ? Quel genre véhicule une image dévalorisante des être humains qui le composent ? Quel genre enferme les individus dans leur statut de géniteur ? Quel genre est, COMME PAR HASARD, associé aux métiers les moins valorisés socialement et économiquement ?

Bref, des déterminations sociales, il y en a partout. Mais, excusez du peu, le mouvement féministe a-t-il davantage à se concentrer pour lutter contre la détermination à être dominé ou à être dominant ?

Jammes, Romain. 14 novembre 2012. « Le nombrilisme des hommes face au féminisme ». En ligne. http://lartetlamaniere.wordpress.com/2012/11/14/le-nombrilisme-des-hommes-face-au-feminisme/. Consulté plusieurs fois !