On apprenait mardi qu’une
femme venue d’Algérie jusqu’ici pour des problèmes, dit-elle, de maltraitances
contre les femmes, devait être expulsée du pays. Mme Djemai travaillait depuis
déjà plusieurs années au Canada illégalement, lorsqu’elle apprit qu’elle
développait un cancer du sein. Obligée de recevoir des soins, elle fit les
démarches pour obtenir un statut de réfugié. Sa demande se vu refusée par les
autorités et, selon les procédures habituelles, la femme devait faire face à
l’expulsion.
Toutefois, il faut savoir
que le médecin de cette femme soutenait qu’il était impossible pour elle de
voyager dans cet état. La patiente est ravagée par un cancer en phase 3, puis
Immigration Canada était incapable de garantir que celle-ci serait en mesure
d’être suivie et de recevoir des soins adéquats, une fois arrivée en Algérie.
Selon Florence Bourdeau, directrice du Carrefour d'aide aux nouveaux arrivants,
renvoyer Mme Djemai dans son pays d’origine, en ces circonstances équivaudrait
à une mise à mort.
Ainsi, aujourd’hui, le gouvernement fédéral a
annoncé qu’il accordait un sursis à l’Algérienne, afin qu’elle puisse terminer
ses traitements convenablement. Évidemment, la meilleure solution à prendre
dans le cas de Mme Djemai. Mais qu’en est-il des autres? Ce cas est-il isolé?
Les autres immigrants qui nécessiteront des soins s’élevant à de tels coûts,
peu importe qu’ils possèdent un statut légal ou non au Canada, profiteront-ils d'une telle chance à l’avenir? Pouvons-nous renvoyer une personne dans son pays
d’origine, lorsque nous sommes tout à fait conscients qu’elle pourrait en
mourir? Pouvons-nous nous permettre de payer une telle somme pour les gens
d’ailleurs, alors que le système médical a parfois peine à prendre en charge
les personnes d’ici?
Sources :
Bourgault-Côté, Guillaume. 2013. « Un sursis pour
l’Algérienne atteinte d’un cancer », dans Le
Devoir, 21 novembre. [En ligne] URL : http://www.ledevoir.com/politique/canada/393301/un-sursis-pour-l-algerienne-atteinte-d-un-cancer,
consulté le 21 novembre 2013.
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