La société d’aujourd’hui vise la vitesse et la performance. Pour éviter de se sentir à l’écart, l’être humain est prêt à se dépasser jusqu’à l’épuisement. Pour s’attirer l’éloge d’autrui, vaut mieux ne jamais s’arrêter, au risque d’être perçu comme un lâche. La majorité des jeunes d’aujourd’hui font de hautes études, s’impliquent, ont plusieurs emplois et participent à des activités extrascolaires. La société leur demande également d’avoir une bonne alimentation et de faire de l’exercice quotidiennement. Le comble de tout, on leur demande d’avoir un nombre raisonnable d’heures de sommeil, car c’est la clé d’une bonne hygiène de vie. La question qui taraude l’esprit des jeunes adultes : comment parvenir en seulement 24 heures par jour à combler toutes ces requêtes ? Le dilemme des années 2000.
Lorsque ces jeunes adultes tombent dans le marché du travail, le cycle de la vie tourne toujours aussi rapidement. Les dépenses augmentent considérablement et le citoyen ne peut arrêter de travailler. Pourtant, avec les évolutions technologiques, on aurait pu penser que la charge de travail diminuerait considérablement. Malheureusement, c’est le contraire qui se produit. « Les évolutions technologiques et managériales pourraient libérer l’homme du travail. Elles semblent au contraire le mettre sous pression. Si elles allègent la pénibilité physique, elles accroissent la pression psychique » (Séance 3 : Powerpoint). Dans notre ère de performance, l’homme a majoritairement à cœur son implication au sein de l’entreprise dans laquelle il travaille. Ce souci de bien faire peut l’amener à pousser ses limites au-delà de ses capacités, mettant en péril sa santé physique et mentale.
« D’où une pression, par le temps, par les résultats, mais aussi par la peur. Elle engendre un stress structurel, une culture du harcèlement contre lequel il est difficile de se défendre car les souffrances engendrées, comme la dépression, l’épuisement professionnel et l’addiction au travail, sont renvoyées à l’individu plutôt qu’à l’organisation » (Séance 3 : Powerpoint).
Autre problème, au lieu de mettre le blâme sur l’entreprise, la société préfère le mettre sur l’employé. Elle le pousse à faire un travail sur lui-même. La société ne peut concevoir ni accepter la faiblesse. Si l’employé n’est pas en mesure de suivre les autres, il doit se prendre en main. Dure vérité qui fait mal, quand on se considère comme une société évoluée où les relations homme à homme sont prétendument signe de notre humanité. L’humanité est le « sentiment de bienveillance envers ses semblables, compassion pour les malheurs d’autrui » (Robert, Paul, 2010 : 1257). Au sein d’une entreprise, la rentabilité financière prime souvent sur l’humanisme.
Pour motiver les troupes, des entreprises misent sur la valorisation par le travail. Certains employés pensent que faire partie du meilleur service de la firme procure une fierté. Appartenir à la crème des crèmes est gratifiant. « En plus de gagner en estime de soi, on gagne en énergie, en dynamisme, grâce à cette valorisation implicite. Et la fatigue sera moindre » (Salomé, 2010 : 67). Il est dommage de constater la présence profonde de cette mentalité dans l’esprit collectif.
Fort heureusement, des sages comme le dalaï-lama ne sont pas sous l’emprise de la société de consommation. Dans le livre L’art du bonheur 2, Robert Laffont pose des questions au sage. La première réponse qui a retenu mon attention est la suivante : « donc, lorsque vous cherchez du travail, ou si vous avez un travail, il faut garder à l’esprit le fait qu’un être humain n’est pas une machine simplement destinée à produire. NON. » L’industrie devrait faire la différence entre l’homme et la machine. Chacun apporte du positif dans une entreprise. Il faut toutefois accepter leurs faiblesses. L’unification des deux ne peut être que bénéfique. Une deuxième réponse du sage m’a touchée : « si votre vie n’est qu’un moyen de production, alors bon nombre de bonnes caractéristiques et valeurs humaines sont perdues et vous ne pourrez pas être une personne complète » (Laffont, 2004 : 156). Pour être équilibré, il faut donner de soi autant dans sa vie professionnelle que privée.
En conclusion, la réflexion de Robert Laffont amène un autre point intéressant : « en fait, le véritable problème est que nous ne sommes jamais satisfaits de rien » (Laffont, 2004 : 62). Étant dans une société de consommation, les citoyens et les entreprises en veulent toujours plus. Cette réalité nous entraine dans une course effrénée de consommation de biens et de services. On a beau mettre le blâme sur les entreprises, chaque employé devrait d’abord se questionner sur ses choix personnels. Les employés, en général, ne sont jamais satisfaits de leur performance et recherchent l’approbation de leurs employeurs. Ces derniers en demandent toujours plus. Il devient donc difficile de les satisfaire et d’autant plus difficile de se satisfaire soi-même. Ce malin cercle vicieux ternit l’image de soi personnelle et professionnelle. L’image du marché du travail est donc perçue négativement en raison de l’insatisfaction et de l’épuisement qu’il engendre.
La question à se poser est : notre société est-elle le reflet de nous-mêmes?
Autre problème, au lieu de mettre le blâme sur l’entreprise, la société préfère le mettre sur l’employé. Elle le pousse à faire un travail sur lui-même. La société ne peut concevoir ni accepter la faiblesse. Si l’employé n’est pas en mesure de suivre les autres, il doit se prendre en main. Dure vérité qui fait mal, quand on se considère comme une société évoluée où les relations homme à homme sont prétendument signe de notre humanité. L’humanité est le « sentiment de bienveillance envers ses semblables, compassion pour les malheurs d’autrui » (Robert, Paul, 2010 : 1257). Au sein d’une entreprise, la rentabilité financière prime souvent sur l’humanisme.
Pour motiver les troupes, des entreprises misent sur la valorisation par le travail. Certains employés pensent que faire partie du meilleur service de la firme procure une fierté. Appartenir à la crème des crèmes est gratifiant. « En plus de gagner en estime de soi, on gagne en énergie, en dynamisme, grâce à cette valorisation implicite. Et la fatigue sera moindre » (Salomé, 2010 : 67). Il est dommage de constater la présence profonde de cette mentalité dans l’esprit collectif.
Fort heureusement, des sages comme le dalaï-lama ne sont pas sous l’emprise de la société de consommation. Dans le livre L’art du bonheur 2, Robert Laffont pose des questions au sage. La première réponse qui a retenu mon attention est la suivante : « donc, lorsque vous cherchez du travail, ou si vous avez un travail, il faut garder à l’esprit le fait qu’un être humain n’est pas une machine simplement destinée à produire. NON. » L’industrie devrait faire la différence entre l’homme et la machine. Chacun apporte du positif dans une entreprise. Il faut toutefois accepter leurs faiblesses. L’unification des deux ne peut être que bénéfique. Une deuxième réponse du sage m’a touchée : « si votre vie n’est qu’un moyen de production, alors bon nombre de bonnes caractéristiques et valeurs humaines sont perdues et vous ne pourrez pas être une personne complète » (Laffont, 2004 : 156). Pour être équilibré, il faut donner de soi autant dans sa vie professionnelle que privée.
En conclusion, la réflexion de Robert Laffont amène un autre point intéressant : « en fait, le véritable problème est que nous ne sommes jamais satisfaits de rien » (Laffont, 2004 : 62). Étant dans une société de consommation, les citoyens et les entreprises en veulent toujours plus. Cette réalité nous entraine dans une course effrénée de consommation de biens et de services. On a beau mettre le blâme sur les entreprises, chaque employé devrait d’abord se questionner sur ses choix personnels. Les employés, en général, ne sont jamais satisfaits de leur performance et recherchent l’approbation de leurs employeurs. Ces derniers en demandent toujours plus. Il devient donc difficile de les satisfaire et d’autant plus difficile de se satisfaire soi-même. Ce malin cercle vicieux ternit l’image de soi personnelle et professionnelle. L’image du marché du travail est donc perçue négativement en raison de l’insatisfaction et de l’épuisement qu’il engendre.
La question à se poser est : notre société est-elle le reflet de nous-mêmes?
Sources :
Marquis, Serge. 2000. Contrer l’épuisement… s’apprivoiser au stress. Document appuyant une conférence. Cahier du participant. 59 p.
Robert, Paul. 2010. Le nouveau Petit Robert de la langue française. Nouvelle édition millésime. 2837 p.
Salomé, Jacques. 2010. Manuel de survie dans le monde du travail. Les Éditions du Relié. 149 p.
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