L'article écrit précédemment
par ma collègue Audrey m'a inspiré un sujet d'article. J'ai visité il y a 3 ou
4 ans la ville de Berlin en Allemagne. J'ai visité un endroit commémoratif pour
les Juifs morts durant la Deuxième Guerre mondiale. L'endroit extérieur se
nomme : Denkmal für die ermordeten
Juden Europas ou Memorial to the
murdered Jews of Europe. Cet endroit est représenté comme un « champ » de
dalles de béton de différentes hauteurs se disant être un système ordonné qui
a perdu le contact avec la raison humaine et voulant produire une atmosphère de
malaise et de confusion. Ce champ de stèles se situe au-dessus du
Centre d'information du Mémorial aux Juifs assassinés d'Europe L'intérieur du
Centre d'information est divisé en plusieurs salles chacune plus troublante les
unes que les autres.
La construction de ce Mémorial
avait, à l'époque, fait l'objet de critiques puisqu'il s'adressait seulement
aux victimes juives de la guerre, alors que les homosexuels, par exemple,
avaient également été touchés dans cette guerre.
Le point où je veux en venir
est en lien avec des propos émis par l'écrivain allemand Martin Walser en 1998
à propos du Mémorial. L'écrivain a critiqué le monument comme étant : « the exploitation of our disgrace for present
purposes » et comme quoi ce n'était qu'une représentation
physique de leur honte. Pour avoir discuté avec des Allemands, ils se sentent
encore aujourd'hui très mal à l'aise et tristes de toute cette histoire, même
s'ils n'ont pas eux-mêmes vécu/participé à cette guerre. Est-il malsain de
se remémorer une histoire aussi fragile et lourde d'émotions?
Lorsque l'histoire d'un peuple
est basée sur des milliers de meurtres injustifiés, j'imagine que c'est un
passé lourd et douloureux à traîner parfois. De grosses cicatrices à traîner
autant d'un côté que de l'autre.
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