La communication
politique contribue au développement des idées politiques chez les individus et
influence leur décision le moment venu de l’élection. Aujourd’hui, j’aimerais soulever la question des
publicités positives versus les publicités négatives, et ce, principalement aux
États-Unis. En somme, la publicité positive mise sur le chef et les projets du
parti, tandis que la négative attaque l’adversaire. Les politiciens québécois
utilisent beaucoup moins la publicité négative. De même qu’une étude menée par
André Gosselin soulève le fait que les politiciens québécois sont moins portés à
utiliser une publicité négative comparativement aux politiciens canadiens et
américains (Gosselin, 1995 : en ligne, 11). Les campagnes électorales américaines ont toujours été plus ou moins marquées par des coups bas
tels que la diffamation, les allusions déplacées, les caricatures grossières,
les lynchages médiatiques, la diffusion de fausses rumeurs et les attaques
personnelles de toutes sortes (Vandal, 2009 : 22). D’ailleurs, aux États-Unis,
50% des publicités dans les présidentielles
américaines ont un caractère négatif (Vandal,
2009 : 6).
Les Québécois et les Québécoises sont
beaucoup moins tolérants en ce qui concerne la publicité négative entre les
partis. Nous pouvons presqu’uniquement expliquer ce phénomène par les
différences culturelles. Ainsi, les politiciens québécois
sont moins portés à utiliser une publicité négative comparativement aux
politiciens canadiens et américains, puisque celle-ci a un risque élevé d’effet
pervers (boomrang effect) qui amène
les électeurs « soit à développer plus de ressentiment contre la source du
message que contre sa cible, soit à manifester plus de sympathie à la victime
qu'à l'attaquant (victim syndrom) » (Gosselin, 1995 : en ligne, 11).
Un exemple de publicité négative qui a eu un boomerang effect, est la campagne fédérale de 1993 entre le chef du parti Conservateur, Kim
Campbell, et le chef du parti Libéral, Jean Chrétien. La publicité négative de
Campbell attaqua directement le handicap de Jean Chrétien et celle-ci n’a pas été bien reçue par la population.
Bref, jusqu’à quel point est-il éthique
d’attaquer son adversaire sur le plan personnel pour être élu? Quelles sont les
limites de la publicité négative? Ne devrait-on simplement miser sur les idées
et les projets des partis, plutôt que sur leurs erreurs personnelles du
politicien?
Qu’en pensez-vous?
Sources :
Vandal, Gilles. 2009. La publicité négative dans les campagnes
présidentielles américaines : un phénomène de « dépacification ». Communication
prononcée dans le cadre du Congrès international de l’Association française de
sciences politiques tenu à Grenoble du 7 au 9 septembre, 44 p.
Gosselin,
André. 1995. « La publicité électorale télévisée négative et sa réception chez
les Canadiens francophones
et anglophones
». Université catholique de Louvain. [En ligne] URL : http://sites.uclouvain.be/
rec/index.php/rec/article/viewFile/3591/3391.
Consulté le 4 novembre 2013.
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