mercredi 27 novembre 2013

Aide médical à mourir

Le projet de loi 52 qui a été déposé cette année accorde aux Québécois le droit de choisir le moment de la mort et prévoit les modalités qui doivent être respectées avant qu’un médecin ne puisse administrer la médication fatale. La ministre déléguée aux Services sociaux et responsable du dossier, Véronique Hivon, a aussi créé la Commission sur les soins de fin de vie, qui a pour mandat de surveiller l'application des exigences entourant l'aide médicale à mourir.

Le processus « d’aide médicale à mourir » est extrêmement laborieux, strict et formel. De plus, l’expression « aide médicale à mourir » a aussi été soigneusement choisie et ne constitue pas un euphémisme pour désigner l’euthanasie ou le suicide assisté. Mme Hivon affirme que « l'euthanasie «ne sous-entend ni le contexte médical ni l'exigence que la demande vienne expressément de la personne elle-même», a-t-elle expliqué en conférence de presse. Quant au suicide assisté, il s'agit d'un «geste isolé, un acte individuel dans le temps et dans l'espace qui ne correspond pas à la valeur d'accompagnement et à celle de sécurité médicale» (Ouellet, La Presse, 2013 : en ligne).

Au Québec, le projet de loi pour faire légaliser l’«aide médicale à mourir » a été établi en 2010. Selon des sondages, la majorité des répondants québécois était pour le projet de loi. De même que 90% étaient en accord avec l’énoncé suivant : « L’euthanasie devrait faire l’objet d’une loi définissant des règles claires pour encadrer son utilisation ». Chez ceux qui étaient contre, les raisons les plus courantes étaient la criante de l’abus, la religion, le respect de la vie, le fait que l’euthanasie est vue comme un meurtre, le respect du destin et l’évolution de la science pour soulager les souffrances (Radio Canada, 2010 : en ligne).

L'«aide médicale à mourir» n’existe nulle part ailleurs au Canada dû à sa controverse. Alors, pourquoi au Québec, nous avons permis ceci? Un journaliste a même demandé à Mme Hivon si l’ « aide médicale à mourir » entrainera des économies pour l’État. Elle a affirmé que « l’objectif c’est de mettre de l’avant des valeurs de compassion et de solidarité envers toutes les personnes » (Ouellet, La Presse, 2013 : en ligne). Or, pouvons-nous poser la question à savoir si ce projet de loi a seulement été mis en place pour économiser de l’argent des fonds de la santé publique pour arrêter de « gaspiller » de l’argent sur les gens qui vont mourir de toute façon (cette question me sidère, mais est-ce que cela peut vraiment être une des raisons pour instaurer ce projet de loi). Où est-ce bien seulement pour aider les gens qui souffrent grandement?

De plus, en ce moment, la Belgique s’apprête à permettre l’euthanasie aux jeunes. D’ailleurs, seize pédiatres appellent à faire confiance aux enfants : «L'expérience nous apprend qu'en cas de maladie grave et de décès imminent, les mineurs développent très rapidement une très grande maturité, à tel point qu'ils sont parfois plus à même de réfléchir et de s'exprimer sur la vie que des personnes majeures en bonne santé» (Rivet, La Presse, 2013 : en ligne).

Bref, nous vivons dans l’ère où la science permet d’accomplir plusieurs merveilles et de guérir plusieurs souffrants. Est-ce normal de permettre à la science de nous soulager de notre souffrance en nous tuant ? Est-ce qu’un enfant peut vraiment décider de demander cette « aide médicale à mourir » dès l’âge de 12 ans ? De plus, quelles sont les vraies raisons derrière cette nouvelle légalisation d’« aide médicale à mourir » ?


Ouellet, Martin. 2013. «  Les Québécois en fin de vie, gravement malades et souffrantes pourront obtenir l’aide d’un médecin pour devance l’échéance ultime » La Presse. [En ligne] URL. http://www.lapresse.ca/actualites/sante/201306/12/01-4660445-quebec-depose-son-projet-de-loi-sur-laide-medicale-a-mourir.php

Radio Canada, 2010. Les Québécois en faveur de la légalisation de l’euthanasie ». [En ligne] URL :

Rivet, Jérôme, 2013. «  La Belgique s’apprête à permettre l’euthanasie aux jeunes ». La Presse. [En ligne] URL : http://www.lapresse.ca/international/europe/201311/27/01-4715063-la-belgique-sapprete-a-permettre-leuthanasie-aux-jeunes.php. Consulté le 27 novembre 2013.

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