Le projet de loi 52 qui a été déposé cette année accorde aux Québécois
le droit de choisir le moment de la mort et prévoit les modalités qui doivent
être respectées avant qu’un médecin ne puisse administrer la médication fatale.
La ministre déléguée aux Services sociaux et responsable du dossier, Véronique
Hivon, a aussi créé la Commission sur les soins de fin de vie, qui a pour
mandat de surveiller l'application des exigences entourant l'aide médicale à
mourir.
Le processus « d’aide médicale à mourir » est extrêmement
laborieux, strict et formel. De plus, l’expression « aide médicale à
mourir » a aussi été soigneusement choisie et ne constitue pas un
euphémisme pour désigner l’euthanasie ou le suicide assisté. Mme Hivon
affirme que « l'euthanasie «ne sous-entend ni le contexte médical ni
l'exigence que la demande vienne expressément de la personne elle-même»,
a-t-elle expliqué en conférence de presse. Quant au suicide assisté, il s'agit
d'un «geste isolé, un acte individuel dans le temps et dans l'espace qui ne
correspond pas à la valeur d'accompagnement et à celle de sécurité médicale»
(Ouellet, La Presse, 2013 : en
ligne).
Au Québec, le projet de loi pour faire légaliser l’«aide
médicale à mourir » a été établi en 2010. Selon des sondages, la majorité
des répondants québécois était pour le projet de loi. De même que 90% étaient
en accord avec l’énoncé suivant : « L’euthanasie devrait faire
l’objet d’une loi définissant des règles claires pour encadrer son
utilisation ». Chez ceux qui étaient contre, les raisons les plus
courantes étaient la criante de l’abus, la religion, le respect de la vie, le
fait que l’euthanasie est vue comme un meurtre, le respect du destin et
l’évolution de la science pour soulager les souffrances (Radio Canada,
2010 : en ligne).
L'«aide médicale à mourir» n’existe nulle part ailleurs au Canada dû à sa
controverse. Alors, pourquoi au Québec, nous avons permis ceci? Un journaliste
a même demandé à Mme Hivon si l’ « aide médicale à mourir »
entrainera des économies pour l’État. Elle a affirmé que « l’objectif
c’est de mettre de l’avant des valeurs de compassion et de solidarité envers
toutes les personnes » (Ouellet, La
Presse, 2013 : en ligne). Or, pouvons-nous poser la question à savoir
si ce projet de loi a seulement été mis en place pour économiser de l’argent
des fonds de la santé publique pour arrêter de « gaspiller » de
l’argent sur les gens qui vont mourir de toute façon (cette question me sidère,
mais est-ce que cela peut vraiment être une des raisons pour instaurer ce
projet de loi). Où est-ce bien seulement pour aider les gens qui souffrent
grandement?
De plus, en ce moment, la Belgique s’apprête à permettre l’euthanasie aux
jeunes. D’ailleurs, seize pédiatres appellent à faire confiance aux
enfants : «L'expérience nous apprend qu'en cas de maladie grave et de
décès imminent, les mineurs développent très rapidement une très grande
maturité, à tel point qu'ils sont parfois plus à même de réfléchir et de
s'exprimer sur la vie que des personnes majeures en bonne santé» (Rivet, La Presse,
2013 : en ligne).
Bref, nous vivons dans l’ère où la science
permet d’accomplir plusieurs merveilles et de guérir plusieurs souffrants. Est-ce
normal de permettre à la science de nous soulager de notre souffrance
en nous tuant ? Est-ce qu’un enfant peut vraiment décider de
demander cette « aide médicale à mourir » dès l’âge de 12 ans ? De
plus, quelles sont les vraies raisons derrière cette nouvelle légalisation d’« aide
médicale à mourir » ?
Ouellet, Martin. 2013. « Les
Québécois en fin de vie, gravement malades et souffrantes pourront obtenir
l’aide d’un médecin pour devance l’échéance ultime » La Presse. [En ligne] URL.
http://www.lapresse.ca/actualites/sante/201306/12/01-4660445-quebec-depose-son-projet-de-loi-sur-laide-medicale-a-mourir.php
Radio Canada, 2010. Les Québécois en faveur de la légalisation de
l’euthanasie ». [En ligne] URL :
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2010/11/21/002-euthanasie-quebec-sondage1a.shtml.
Consulté le 27 novembre 2013.
Rivet, Jérôme, 2013. « La
Belgique s’apprête à permettre l’euthanasie aux jeunes ». La Presse. [En ligne] URL : http://www.lapresse.ca/international/europe/201311/27/01-4715063-la-belgique-sapprete-a-permettre-leuthanasie-aux-jeunes.php.
Consulté le 27 novembre 2013.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire