samedi 16 novembre 2013

L’endettement


L’endettement

Un voyage ou soleil cet hiver? Une voiture? Des vêtements mode? Des cadeaux de Noël? CHACHIIIIIIIING!

Ce matin je faisais mon tour matinal sur facebook et 4 des mes « amis » annonçaient la date de leur départ pour les stations balnéaires en décembre. Quelqu’un d’autre avait une voiture neuve. On est tous étudiants…

Okay, je ne peux pas jouer la sainte nitouche : Je vais en Europe l’été prochain et je m’installe avec copain et des meubles neufs aux vacances.

Quand même, cela me fait remettre ne question mon rythme de vie « étudiants ». Est-ce qu’on mène trop la « belle vie » trop vite? Ma mère n’avait pas mis les pieds en Europe avant ses 40 ans et ce sera mon second voyage sur le vieux continent.

Évidemment, tous ses caprices ne seraient pas possibles sans l’aide du crédit. Plusieurs étudiants bénéficient de prêts et bourses qui leur permettent de ne pas se serrer la ceinture pendant trois ans. C’est la vida loca à l’université.

Quand ça sera terminé et que tout devra être repayé, est-ce qu’on chantera encore les louanges du American ay of life?

Et vous? Vous vous laisser tenter par le yâbe?

4 commentaires:

Marie-Claude a dit…

Je crois que nos parents n’avaient tout simplement pas la même façon de voir la vie. Pour eux, une vie réussite commençait par une famille, une maison, un emploi payant, des investissements rentables, un chien, un garage, etc. On travaillait quand on était jeune pour profiter de nos avoirs une fois plus vieux.

À notre époque, on pense différemment. On profite de la vie pendant qu’on est encore jeune… et les obligations viendront plus tard.

D’ailleurs, le contexte dans lequel nous évoluons nous incite constamment à découvrir de nouvelles cultures, à nous ouvrir vers le monde et à nous réaliser soi-même à travers des expériences de vie enrichissante. C’est en ce sens que de nouvelles opportunités se multiplient d’année en année pour les étudiants (échanges, stages, emploi étudiant, etc).

Je ne crois pas qu’il est possible de résumer un tel changement à une question d’argent. À ce propos, il est vrai qu’il existe des étudiants qui (…mystérieusement) peuvent se permettre une voiture neuve, une garde-robe bien fournie, des sorties chaque semaine et des tout-inclus dans le sud chaque année. Mais il ne faudrait pas généraliser cette situation monétaire.

La plupart des voyageurs étudiants que je connais, dont moi, voyagent avec très peu, et paie le tout en travaillant, soit avant ou pendant le voyage. Selon moi, le changement s’inscrit surtout dans le fait que nous priorisons des valeurs et des projets qui, autrefois, n’interpellaient pas de la même façon nos parents.

L'influence du Web sur la consommation a dit…

Je suis tout à fait d'accord avec votre réflexion, je pense que la publicité a un grand rôle à jouer dans les dépenses des étudiants. Nous sommes également à l'âge où le besoin d'expérimenter des sensations fortes et des expériences est important. Cela va s'en dire que le cercle d'amis et aussi important. À mon avis, la publicité amplifie énormément cette sensation. On souhaite faire l'inaccessible. La publicité de consommation vend des rêves et elle s'adresse surtout aux jeunes. Je pense que notre génération est surtout touchée par la publicité depuis notre très jeune âge. Nos parents n'étaient pas exposés autant que notre génération à des milliers de messages publicitaires chaque jour que ce soit pour des voyages, des vêtements, des voitures, etc. Chaque jour ces messages sont exposés auprès de l'étudiant. Il est donc difficile pour lui de contrôler ses propres désirs. Vous avez donné l'exemple de Facebook et je pense également que c'est un très bon exemple. En fait, même nos amis nous font de la publicité chaque jour avec toutes les photos qu'ils mettent en ligne sur Facebook montrant leurs soirées bien arrosées où ils sont bien habillés dans un nouveau bar ou un nouveau restaurant. Il y a même des bars maintenant qui font de la publicité avec nous, je parle maintenant des nombreuses photos qui sont prises dans le bar et que l’on peut poster sur Facebook en identifiant nos amis Facebook sur la photo. Cela peut être aussi les nombreux voyages que nos amis Facebook ont faits et les nombreuses photos qu’ils publient. Toutes ces publications nous donnent le goût de faire de même et nous influencent grandement. Nous sommes également une génération qui aime le luxe et qui dépense énormément, c’est pourquoi la plupart des publicités s’adressent à nous, car nous sommes une bonne cible. Il faut alors toujours rester rationnel et terre à terre.

Unknown a dit…

Grâce au "merveilleux" crédit, il n’y a plus d’obstacle à la consommation à outrance. Nous n’avons plus à attendre, si on veut, on peut ! Le seul obstacle possible à l’endettement qui peut résulter de cette liberté est notre conscience. Malheureusement, une quantité phénoménale de personnes n’ont pas de conscience assez puissante pour les empêcher de consommer. La société nous dit YOLO (You Only Live Once). À cet effet, plusieurs veulent vivre sans plus attendre. Pourquoi remettre à demain ce qu’on peut faire aujourd’hui (en ce qui concerne seulement le plaisir bien entendu) ? La patience est devenue une vertu rare et surtout difficile à acquérir. Ce phénomène a également un effet d’entrainement. On en vient à se dire que si la majorité se permet de partir en voyage chaque année, d’acheter du linge quotidiennement, d’avoir autant de souliers que dans la série télévisée Sex and the city, pourquoi nous ne pourrions pas aussi nous gâter. L’exemple touche la gent féminine, je le conçois, mais c’est le but recherché. Effectivement, je crois que les femmes sont les principales victimes du crédit. La mode qui change chaque année les pousse à surconsommer, car elles sont, pour la plupart, sensibles à la publicité.

Pour ma part, mes convictions sont plus profondes que ma tentation à consommer. Par chance ! Néanmoins, je consomme tout de même davantage que ma mère à son époque. Je suis donc victime de la société, car malheureusement, à 21 ans, je suis endettée. Mon endettement m’apporte une certaine anxiété quotidienne, malgré le fait qu’elle est de loin moindre que certains de mes proches. Bref, malgré la liberté alléchante qu’offre le crédit, celle-ci crée des barrières mentales, dont l’anxiété.

Unknown a dit…

Je me suis laissée tenter pas le «yabe».

Je suis partie deux mois en Asie sur le crédit. Par contre, j'ai travaillé deux autres mois comme une petite folle pour tout rembourser.

Comme Marie-Claude, je crois tout simplement que nos parents n'avaient pas la possibilité de le faire. Même si nous vivons sur le crédit, nous vivions des expériences tellement enrichissantes qui nous font grandir d'une certaine manière. Nous en apprenons sur d'autres cultures, d'autres environnements, d'autre langues, etc. Cela fait tout de même de nous des humains plus grands, tout en développement nos connaissances générales.

Je crois qu'il y a une importante lacune dans notre société. Quand nous avons la possibilité de faire grand, nous n'avons pas d'argent (dans la vingtaine), et quand nous avons l'argent, nous n'avons pas le temps (dans la quarante-cinquantaine). Alors, inversons la situation et profitons-en.

Nous n'aurons qu'à payer plus tard ;)