Mercredi soir, j’écoutais Les enfants de la télé, une émission que
j’affectionne particulièrement. Le thème de l’émission ce soir-là était les
moments marquant de la télévision. L’une des interventions m’a semblé
totalement pertinente pour ce blogue. Il s’agit de l’explosion de la navette spatiale américaine Challenger, 73 secondes après son décollage.
Nous sommes trop jeunes pour y
avoir assisté, mais cet accident astronautique du 28 janvier 1986 a
ébranlé beaucoup de gens pour plusieurs raisons. Une interruption de 32 mois de
la mission a été imposée le temps de faire enquêter
sur l'accident.
La couverture médiatique
de l’évènement fut gigantesque. Outre le fait que l’explosion de la navette a
causé la mort de sept astronautes, 2
évènements ont rendu cet accident encore plus tragique. Premièrement, la
présence parmi l’équipage de Christina McAuliffe, une institutrice qui avait
été choisie après avoir participé au concours « Teacher in the space ».
Deuxièmement, cet accident aurait pu être facilement évité.
Ce qui est important de
comprendre c’est que le lancement de la navette avait déjà été reporté à 6 reprises
en raison de problème technique et de mauvaise condition météo. La Florida a
connu à cette période, de rares froids qui ont affecté un
joint du propulseur d'appoint à poudre. Comme ce joint n’était pas conçu pour
supporter une aussi grande variante de température, il a cédé lors du
décollage.
Comme le mentionne le site de
Wikipedia :
« Les dirigeants de la NASA savaient que
la conception du propulseur d'appoint à poudre par la société Morton Thiokol présentait une
faille potentiellement catastrophique dans les joints toriques depuis 1977, mais ils n'ont pas su régler ce
problème correctement. Ils n'ont pas davantage été attentifs aux avertissements
des ingénieurs sur les dangers de lancer la navette un jour aussi froids, et
n'avaient pas remonté de manière adéquate ces problèmes techniques à leurs supérieurs. »
Les sept astronautes ne sont pas décédés sur
le coup. Il a été prouvé qu’ils ont de reprendre le contrôle de la capsule dans
laquelle ils se trouvaient, mais sans succès. C’est donc à la suite d’une chute
vertigineuse de plus de 2 minutes que les astronautes terminer leur descente
dans l’océan. Ce jour-là de nombreuse personne, dont des écoliers, regardaient
en directe le lancement de la fusée.
Il est choquant de constater que les
responsables du décollage de la navette ont choisi de tout de même procéder au lancement.
Ressentant une certaine pression provenant des multiples remises du décollage,
pressés par le temps et surtout grandement influencés par toute la pression
médiatique, probablement pour ne pas décevoir, les responsables ont autorisé le
décollage de la navette.
Comment des gens peuvent ainsi parier sur le
succès d’un tel lancement qui semblait dès le départ voué à l’échec et risquer
ainsi la vie de sept personnes?
Le stress et la pression médiatique auront
mené à des erreurs de jugement qui ont coûté la vie à sept personnes.
Voici les images
du décollage de la navette Challenger
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire