vendredi 1 novembre 2013

Quand la pression nous fait perdre la raison


Mercredi soir, j’écoutais Les enfants de la télé, une émission que j’affectionne particulièrement. Le thème de l’émission ce soir-là était les moments marquant de la télévision. L’une des interventions m’a semblé totalement pertinente pour ce blogue. Il s’agit de l’explosion de la navette spatiale américaine Challenger, 73 secondes après son décollage.

Nous sommes trop jeunes pour y avoir assisté, mais cet accident astronautique du 28 janvier 1986 a ébranlé beaucoup de gens pour plusieurs raisons. Une interruption de 32 mois de la mission a été imposée le temps de faire enquêter sur l'accident.

La couverture médiatique de l’évènement fut gigantesque. Outre le fait que l’explosion de la navette a causé la mort de sept astronautes, 2 évènements ont rendu cet accident encore plus tragique. Premièrement, la présence parmi l’équipage de Christina McAuliffe, une institutrice qui avait été choisie après avoir participé au concours « Teacher in the space ». Deuxièmement, cet accident aurait pu être facilement évité.

Ce qui est important de comprendre c’est que le lancement de la navette avait déjà été reporté à 6 reprises en raison de problème technique et de mauvaise condition météo. La Florida a connu à cette période, de rares froids qui ont affecté un joint du propulseur d'appoint à poudre. Comme ce joint n’était pas conçu pour supporter une aussi grande variante de température, il a cédé lors du décollage.

Comme le mentionne le site de Wikipedia :

 « Les dirigeants de la NASA savaient que la conception du propulseur d'appoint à poudre par la société Morton Thiokol présentait une faille potentiellement catastrophique dans les joints toriques depuis 1977, mais ils n'ont pas su régler ce problème correctement. Ils n'ont pas davantage été attentifs aux avertissements des ingénieurs sur les dangers de lancer la navette un jour aussi froids, et n'avaient pas remonté de manière adéquate ces problèmes techniques à leurs supérieurs. »

Les sept astronautes ne sont pas décédés sur le coup. Il a été prouvé qu’ils ont de reprendre le contrôle de la capsule dans laquelle ils se trouvaient, mais sans succès. C’est donc à la suite d’une chute vertigineuse de plus de 2 minutes que les astronautes terminer leur descente dans l’océan. Ce jour-là de nombreuse personne, dont des écoliers, regardaient en directe le lancement de la fusée.

Il est choquant de constater que les responsables du décollage de la navette ont choisi de tout de même procéder au lancement. Ressentant une certaine pression provenant des multiples remises du décollage, pressés par le temps et surtout grandement influencés par toute la pression médiatique, probablement pour ne pas décevoir, les responsables ont autorisé le décollage de la navette.

Comment des gens peuvent ainsi parier sur le succès d’un tel lancement qui semblait dès le départ voué à l’échec et risquer ainsi la vie de sept personnes?

Le stress et la pression médiatique auront mené à des erreurs de jugement qui ont coûté la vie à sept personnes. 

Voici les images du décollage de la navette Challenger

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