vendredi 1 novembre 2013

Jusqu'où iriez-vous?



Je suis allé au cinéma voir le film intitulé Prisonniers. Dans ce film, il y avait un grand concept d’éthique et de moral. Deux pères de famille voisins se font kidnapper leur petit fille.

Le kidnappeur, qui est atteint de déficience mentale se fait arrêter. La police le relâche peu de temps après dû à un manque de preuve, n’ayant toujours aucune idée d’où peuvent être les jeunes filles. C’est alors que l’un des deux pères décide de prendre les choses en mains et d’enlever à son tour le kidnappeur de ses filles. Il prend tous les moyens afin de le faire parler en le tabassant et le torturant. Les deux pères s’engueulent à plusieurs reprises puisqu’un des deux n’est pas d’accord et il évoque que c’est mal d’agir ainsi et qu’ils iront en prison. Tandis que l’autre lui répond qu’il est prêt à tout pour retrouver sa fille. C’est lorsque que le dialogue du concept sur le bien et mal est survenu que l’enjeu de l’éthique et de la morale m’a alors sauté au yeux. Ce qui était bien aux yeux de l’un, était mal aux yeux de l’autre. Il était moralement inconcevable pour l’un de torturer un déficient mental jusqu’à la mort alors que l’autre évoquait qu’il fallait faire le nécessaire afin de retrouver leurs petite filles.

C’est une question que je me suis posé après le visionnement du film, qu’est-ce que j’aurais fait à leurs places. C’est là que j’ai remarqué que la réponse était différente pour chacun, sans qu’il n’y ait vraiment de mauvaises réponses. Pour l’un des pères, il fait ce qu’il croit être juste pour retrouver ses filles. Il y a aussi l’apport des émotions qui viennent jouer un rôle important dans la prise de décision. Il s’agit d’un conflit moral, c’est-à-dire qui est divisé entre ses principes, ses valeur et les gestes à poser. Entre laisser agir la police ou agir lui-même même si le résultat ne sera pas agréable. Tout le long du film, il se remet en question sur si ce qu’il fait est juste, on voit qu’il est déchiré par ce qu’il a à faire et qu’il n’est pas confortable. Ce sont ses raisons qui justifient sa décision.

Et vous jusqu'où iriez-vous ?

1 commentaire:

Unknown a dit…

J'ai également vu ce film y a de cela quelques semaines et il est effectivement inévitable de se poser la question.

Le questionnement que vous soulevez m'a beaucoup rappelé les paroles de Claude Cossette lors du dernier cours d'Éthique, qui s'appliquent très bien à la situation exposée dans le film. M. Cossette a affirmé que chaque personne se fait sa propre éthique. C'est logique, puisque l'éthique, les valeurs, la morale et la conscience sont des concepts bien différents pour chacun. Cela dit, toujours selon Claude Cossette, une fois notre propre éthique créée, on ne peut pas juger les autres qui agissent ou qui pensent différemment. La raison est simple : tout comme nous, ils se sont fait leur propre éthique et ils n’acceptent pas que quelqu’un d’autre puisse leur dicter comment agir et quoi penser.

Bien que ces propos aient été tenus dans le cadre du cours portant sur les enjeux éthiques en publicité, je trouve qu’ils reflètent bien le dilemme moral dans lequel se trouvent les deux pères dans le scénario. Si nous sommes portés à douter des décisions prises par le personnage de Hugh Jackman, notre jugement n’est pas justifié parce que, comme ajouté M. Cossette, être pleinement humain, c’est de se comporter conformément à notre propre éthique. Évidemment, le cadre de ces paroles doivent être prises en compte puisqu’il s’agit d’un contexte assez grave que celui de torturer une personne pour obtenir quelque chose en retour. Pour la plupart des gens, c’est quelque chose d’absolument déplorable et de criminel. Sauf s’il s’agit de l’enlèvement de son enfant.

Pour revenir à la question posée, je suis d’accord pour dire qu’il n’y a pas de bonne ni de mauvaise réponse. Certains principes et actions peuvent paraître totalement inconcevables pour une personne et, au contraire, peuvent se révéler évidents et inévitables pour une autre. Pour ma part, je dois avouer que je me serais probablement trouvée dans les souliers de la mère de l’une des petites filles, la femme du père qui n’est pas trop d’accord avec la torture du suspect. Cette femme, sans participer au supplice du supposé kidnappeur, ne s’y est pas opposée non plus. Elle se trouve donc probablement sur la mince ligne qui constitue la frontière entre les deux côtés du dilemme moral. Cependant, il faut garder en tête que dans ce type de situation, personne ne peut réellement savoir ce qu’il ferait sur le moment. C’est facile de dire que jamais nous ne poserions un tel geste, mais la seconde où une situation de ce genre se présente, je suppose qu’il est difficile de prévoir qui gagnera la lourde et dure bataille entre nos valeurs et notre « bonne conscience morale ».