À l’Université de Sherbrooke, un moyen de
financement que l’on pourrait définir comme «différent» a fait sujet d’une
controverse cette semaine. Il ne s’agit pas de la vente de caisses d’oranges ou
de chocolat… Depuis quelques années déjà, les étudiants en faculté de médecine
créaient un calendrier dévoilant les étudiants eux-mêmes –souvent tout
le temps en petites tenues- dans le but d’amasser des fonds pour leurs
activités.
Cette année, le thème du calendrier était du
style burlesque, exposant les étudiantes en tenue de cabaret. Toutefois, le
calendrier ne sera pas publié comme prévu. Le Collège des médecins du Québec a
jugé cette forme de financement inappropriée.
Je crois que cette controverse provient d’un
problème éthique, plus spécifiquement d’un problème de professionnalisme.
Ces étudiantes n’ont, selon moi, démontré
aucun professionnalisme et respect de leur corps. En fait, elles n’ont
qu’encouragé le monde superficiel dans lequel tous se sentent aspirer en 2013. Le
fait que ces femmes seront nos médecins d’ici quelques années m’inquiète. Je ne
doute aucunement de leurs capacités médicales ou de tout ce qui a trait au
métier, je doute cependant de la rigueur avec laquelle elles occuperont leur
emploi, et du sérieux qu’elles en dégageront.
Certains me diront toutefois qu’elles ne
sont pas encore officiellement médecins, qu’elles ne font que s’amuser pendant
leurs études, ou qu’elles doivent en profiter avant de tomber sur le marché du
travail. Je leur répondrai que pendant leurs études, ces femmes ont des stages,
rencontrent des patients, et doivent accomplir certaines tâches dans les
hôpitaux. Je crois donc que dans aucune situation, montrer l’intérieur de ses
jambes en collants troués, sa poitrine en corset, ou son postérieur peu vêtu ne
fait preuve de professionnalisme.
Une des photos publiées dans le calendrier de l'année 2013:
Une des photos du calendrier de l'année en cours, qui ne sera pas publié:
1 commentaire:
Effectivement, c’est un manque grave de professionnalisme. Si je veux voir des nunuches à moitié habillées, je sais où aller. Se dénuder pour vendre, ce n’est pas fort fort. C’est choisir la facilité. Elles ont, malheureusement pour elles, un rôle de représentation. Ce dernier vient avec le choix professionnel que l’on fait dans la vie. Un relationniste ou l’attaché de presse d’un ministre, par exemple, devrait éviter de jouer au gogo-boy lors d’un mariage. Une seule photo sur Facebook, et sa carrière est ruinée et il pourrait nuire grandement à la réputation du parti politique qu’il représente. C’est plate, mais c’est comme ça. Ces futures jeunes doctoresses, quant à elles, renvoient l’image de la femme potiche hypersexualisée malgré leur cote Z de 34,5 et un dossier scolaire impeccable. Je suis d’accord avec toi, elles ont des stages. Ça serait fâcheux pour l’une d’entre elles de se faire dire : « Hey, c’est toi le mois de février? » Bref, comme quoi les individus supposément les plus intelligents de notre société ont aussi des manques aberrants de jugement.
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