Récemment,
la fondation Jean Lapointe a donné carte blanche à Jonathan Roberge, créateur
de la série web Fiston, pour la création
d’une publicité-choc. Cette dernière met en scène une jeune femme qui rencontre
l’homme qui a tué sa sœur il y a 15 ans, alors qu’il conduisait sa voiture en
état d’ébriété. En 24 heures, plus de 100 000 personnes ont visionné la
vidéo.
Il est impressionnant de voir les voitures tomber l’une sur l’autre en
effet domino, représentant la réaction en chaîne des membres de la famille de
la victime année après année. Il est d’autant plus saisissant de voir un homme s’ouvrir
au public de cette façon, alors qu’il a commis une faute irréparable dont il a
honte. Comme Jonathan Roberge le mentionne, Serge Pitre, l’auteur de
l’accident, a accepté de participer à cette publicité de sensibilisation et de
mettre son visage à découvert (La Presse, 2013).
J’ai trouvé étonnant de voir
le réalisateur de cette publicité aussi sérieux, alors qu’on a l’habitude de le
voir assis au bout d’une table à dire des bêtises. Selon moi, il a fait un
travail remarquable avec l’aide de son artiste visuel.
Ce qui différencie cette
publicité-choc des autres, c’est l’histoire réelle qu’elle met en scène. Les
personnages principaux ne sont pas des acteurs. Ils témoignent de leur
expérience avec honnêteté et nous montrent leurs émotions avec leur cœur. Je
crois que M. Roberge a su nous faire réfléchir, et ce, sans la nécessité de
nous montrer du sang, des cris et des pleurs désespérés.
5 commentaires:
Je suis tout à fait d’accord avec ton point de vue concernant cette publicité. À mon avis, les gens sont devenus insensibles aux publicités-chocs et rien ne paraît leur faire comprendre le danger de l’alcool au volant. Le fait que de vraies victimes se confient devant la caméra apporte quelque chose de nouveau. Par ailleurs, il est très rare d’entendre un accusé parler de son expérience, car normalement, ils tentent de faire profil bas. Il faut conscientiser la population au fait que ce n’est pas seulement le conducteur qui est en danger lorsqu’il boit, mais bien tout le monde qu’il rencontrera en chemin. Quand on tue une personne, on doit vivre avec cela sur la conscience pour le reste de sa vie. C’est un poids énorme à porter sur les épaules et je crois que personne ne veut réellement vivre ça. Le fait de montrer aux gens le visage d’un homme démoli par ce qu’il a fait est peut-être une bonne façon justement pour que les conducteurs prennent vraiment conscience du risque et des conséquences qu’entraîne l’alcool au volant. Je crois que la SAAQ devrait produire davantage de publicités basées sur des faits vécus, car c’est ce genre de message qui porte réellement et qui a un impact sur la conscience des conducteurs.
Alexandra Arcand.
Cette publicité est en effet extrêmement touchante. Je suis d'accord avec ma collègue comme quoi la SAAQ devrait produire des publicités inspirées de celle-ci. Après les dizaines de publicités-chocs créées où l'on voit du sang et un accident violent, axé le message sur ce qui se passe après est une avenue intéressante. Les gens semblent très peu conscientisés aux conséquences de leurs actes. Le témoignage de la soeur de la victime est frappant. Comme quoi des gestes peuvent avoir des conséquences sur toute la période d'une vie.
En regardant cette publicité, j’avoue avoir pleuré. Étant sensible de nature, j’ai une facilité à me mettre dans la peau des autres. Je suis impressionnée par l’angle choisi par Jonathan Roberge pour traiter l’alcool au volant. Nous sommes tellement habitués de voir des publicités-chocs qui montrent des corps ensanglantés, d’horribles scènes de crime et les pleurs des victimes. Les images étant tellement effrayantes que nous préférons fermer les yeux et oublier pour soulager notre esprit. Ce faisant, le réalisateur a préféré exploiter le calme et la douceur. Le plus touchant dans cette publicité est que l’homme qui a commis l’erreur irréparable de prendre le volant en état d’ébriété et qui a causé la mort et la sœur de la victime parlent ensemble de l’incident. L’homme ose parler à découvert de son geste. La larme à l’œil, la sœur de la victime raconte comment elle a vécu la perte d’un être cher. Au fil de la publicité, on comprend que la femme a commencé à faire son deuil, ainsi, il n’y a plus de rage, que le sentiment de manque et de peine lorsqu’elle en reparle. Les témoignages touchent plus profondément la conscience que la tentative de choquer les téléspectateurs. Bref, je félicite le magnifique travail accompli par Jonathan Roberge.
Personnellement , je trouve cette publicité très saisissante , pas vraiment à cause des voitures qui tombent à la fin, mais plutôt à cause du fait que la jeune femme accepte de faire cette publicité avec l'homme qui a enlevé la vie de sa soeur. Je ne crois pas que j'aurais été capable de faire la même chose s'il avait été question de ma propre soeur. Je comprends que ce genre de publicité doit choquer et que ça doit être le genre de pub dont on se souvient pour que le message passe mieux, mais je la trouve très courageuse de faire ça. Je crois aux deuxièmes chances et à la réhabilitation dans certains cas, mais pas au point de rencontrer quelqu'un qui m'aurait enlevé un membre de ma famille sans que ce soit un accident , car boire et conduire ce n'est pas un accident , c'est une décision. Je trouve que cette publicité est percutante, car on voit souvent les victimes parler mais rarement les coupables.
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