Régime de chair morte, pourrie, en
décomposition remplie d’antibiotiques, de pesticides, de stéroïdes et
d’hormones.
Chaque fois que vous consumez de la viande
provenant d’animaux d’élevage industriel, c’est ce que vous mangez. Que ce soit
du poulet, du bœuf, du veau, du porc, des oeufs ou des produits laitiers.
Morte bien entendu. Par contre, je veux attirer votre attention sur le
traitement de ces animaux dans les usines d’élevage, avant leurs morts. Premièrement,
il y a une quantité phénoménale d’animaux dans un très petit espace. Les
animaux sont confinés dans des bâtiments et sont littéralement empilés les uns par-dessus
les autres. Les poules sont dans des cages tellement petites qu’elles ne
peuvent même pas déployer leurs ailes et leurs pieds mutilés sont sur des
étages de treillis. Puisqu’elles ont à vivre dans cet environnement bondé et stressant,
elles finissent par se donner des coups de bec entre elles. Les éleveurs coupent
alors leurs becs avec un couteau chaud. Les cochons et les vaches sont
emprisonnés dans des espaces tellement petits, qu’ils ne peuvent ni se
retourner, ni se coucher confortablement. Ces animaux sont souvent marqués d’un
numéro dans leur chair, ce qui leur créé une brulure au troisième degré. Plusieurs
sont castrés à froid en plus d’être victime de mutilation faite à leurs
oreilles, leurs queues et à leurs dents.
Dès que l’animal est tué, la viande commence à se détériorer et se
décomposer. Pourrie parce qu’il se passe combien de temps entre la mort de
l’animal et le temps qu’elle soit dans votre assiette? Ça peut être des
semaines, même des mois. Étant donné que la viande est composée de tissus
musculaires, elle s’oxyde dans un environnement ouvert et tourne au brun. Alors
la plupart des vendeurs de viande vont gratter les parties brunes pour rendre
la viande plus attirante. De plus, plusieurs vendeurs vont ajouter du colorant
rouge, couleur sang, ou des lumières teintées dans leurs commerces pour rendre
la viande plus belle.
La moitié des antibiotiques fabriqués aux États-Unis chaque année sont
administrés aux animaux d’élevage, ce qui cause de la résistance aux
antibiotiques chez les humains qui les mangent. Ces animaux provenant de fermes
industrielles vivent dans la saleté de leurs urines, excréments et vomi avec
des plaies et blessures infectées. Pour garder ces animaux en vie dans de
telles conditions, les éleveurs doivent leur donner régulièrement des doses
d’antibiotiques.
Des pesticides chimiques sont souvent vaporisés directement sur la peau
des animaux pour éviter les parasites et les champignons et pour éloigner les
insectes et les rongeurs. Par ailleurs, ces animaux sont nourris avec de la
nourriture couverte de pesticides. Il a été prouvé que la consommation de
certains pesticides est reliée à des troubles hormonaux et peut même endommager
certaines parties du cerveau.
Dans le monde des fermes industrielles, plus c’est gros, mieux c’est. C’est
pourquoi les animaux se font donner des doses d’hormones et de stéroïdes pour
qu’ils deviennent plus gros et pour qu’ils produisent plus. De cette façon, il
y a plus de viande, plus de lait ou plus d’œufs à vendre, donc les éleveurs
reçoivent plus d’argent.
Être végétarien, c’est épargner la vie de 90 animaux par année. En
Amérique, 10 milliards d’animaux sont élevés pour l’abattage chaque année. En
outre, la quantité de terrains, nourriture, eau, et énergie nécessaire pour élever
ces animaux pourrait être utilisée pour produire de la nourriture pour tous les
gens qui meurent de faim dans le monde.
« If slaughterhouses had glass walls, everyone would be a
vegetarian ». – Linda McCartney
Qui a faim pour une bonne carcasse? Bon appétit!
Sources :
Freedman, Rory et Kim Barnouin. 2005. Skinny Bitch. Philadelphia, Pennsylvania : Running Press Book
Publishers, 191 p.
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