lundi 2 décembre 2013

Vous êtes ce que vous mangez

Régime de chair morte, pourrie, en décomposition remplie d’antibiotiques, de pesticides, de stéroïdes et d’hormones.

Chaque fois que vous consumez de la viande provenant d’animaux d’élevage industriel, c’est ce que vous mangez. Que ce soit du poulet, du bœuf, du veau, du porc, des oeufs ou des produits laitiers.

Morte bien entendu. Par contre, je veux attirer votre attention sur le traitement de ces animaux dans les usines d’élevage, avant leurs morts. Premièrement, il y a une quantité phénoménale d’animaux dans un très petit espace. Les animaux sont confinés dans des bâtiments et sont littéralement empilés les uns par-dessus les autres. Les poules sont dans des cages tellement petites qu’elles ne peuvent même pas déployer leurs ailes et leurs pieds mutilés sont sur des étages de treillis. Puisqu’elles ont à vivre dans cet environnement bondé et stressant, elles finissent par se donner des coups de bec entre elles. Les éleveurs coupent alors leurs becs avec un couteau chaud. Les cochons et les vaches sont emprisonnés dans des espaces tellement petits, qu’ils ne peuvent ni se retourner, ni se coucher confortablement. Ces animaux sont souvent marqués d’un numéro dans leur chair, ce qui leur créé une brulure au troisième degré. Plusieurs sont castrés à froid en plus d’être victime de mutilation faite à leurs oreilles, leurs queues et à leurs dents.

Dès que l’animal est tué, la viande commence à se détériorer et se décomposer. Pourrie parce qu’il se passe combien de temps entre la mort de l’animal et le temps qu’elle soit dans votre assiette? Ça peut être des semaines, même des mois. Étant donné que la viande est composée de tissus musculaires, elle s’oxyde dans un environnement ouvert et tourne au brun. Alors la plupart des vendeurs de viande vont gratter les parties brunes pour rendre la viande plus attirante. De plus, plusieurs vendeurs vont ajouter du colorant rouge, couleur sang, ou des lumières teintées dans leurs commerces pour rendre la viande plus belle.

La moitié des antibiotiques fabriqués aux États-Unis chaque année sont administrés aux animaux d’élevage, ce qui cause de la résistance aux antibiotiques chez les humains qui les mangent. Ces animaux provenant de fermes industrielles vivent dans la saleté de leurs urines, excréments et vomi avec des plaies et blessures infectées. Pour garder ces animaux en vie dans de telles conditions, les éleveurs doivent leur donner régulièrement des doses d’antibiotiques.

Des pesticides chimiques sont souvent vaporisés directement sur la peau des animaux pour éviter les parasites et les champignons et pour éloigner les insectes et les rongeurs. Par ailleurs, ces animaux sont nourris avec de la nourriture couverte de pesticides. Il a été prouvé que la consommation de certains pesticides est reliée à des troubles hormonaux et peut même endommager certaines parties du cerveau. 

Dans le monde des fermes industrielles, plus c’est gros, mieux c’est. C’est pourquoi les animaux se font donner des doses d’hormones et de stéroïdes pour qu’ils deviennent plus gros et pour qu’ils produisent plus. De cette façon, il y a plus de viande, plus de lait ou plus d’œufs à vendre, donc les éleveurs reçoivent plus d’argent.

Être végétarien, c’est épargner la vie de 90 animaux par année. En Amérique, 10 milliards d’animaux sont élevés pour l’abattage chaque année. En outre, la quantité de terrains, nourriture, eau, et énergie nécessaire pour élever ces animaux pourrait être utilisée pour produire de la nourriture pour tous les gens qui meurent de faim dans le monde.

« If slaughterhouses had glass walls, everyone would be a vegetarian ». – Linda McCartney





Qui a faim pour une bonne carcasse? Bon appétit!

Sources :


Freedman, Rory et Kim Barnouin. 2005. Skinny Bitch. Philadelphia, Pennsylvania : Running Press Book Publishers, 191 p.

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