Comme vous le savez déjà probablement, la Commission
Charbonneau est une Commission d'enquête
en cours portant sur l'octroi et la gestion des contrats publics dans
l'industrie de la construction. L’un des principaux acteurs du processus
se trouve à être la FTQ-Construction, le syndicat le plus important au Québec.
Depuis quelques mois, le Fonds de solidarité FTQ tente d’empêcher l’usage de
preuves amassées par la Sûreté du Québec, qui consistent en des enregistrements
d’écoute électronique de certains haut placés de l’organisation. L’affaire est
même portée en Cour supérieure afin d’éviter la diffusion des extraits qu’on
suppose compromettants. Les demandeurs avancent entre autres que la Commission
porte atteinte à leur vie privée et viole leurs droits fondamentaux. Le juge responsable
du dossier a rejeté tous les arguments évoqués et estime que la Commission peut,
sans nuire aux droits fondamentaux des individus concernés, prendre possession
de l’écoute électronique et la diffuser.
Du point de vue éthique, est-ce acceptable? Je suis
d’avis que oui, dans le cas où il s’agit d’informations d’intérêt public. Plusieurs
faussetés ont été véhiculées au sujet de la FTQ construction dans les dernières
années, notamment au sujet de délégués ou représentants syndicaux qui ont été
injustement trainés dans la boue. Cette Commission d’enquête, je l’espère,
pourra faire la lumière sur les véritables éléments perturbateurs de cette
organisation et démontrer que ce n’est qu’une minorité de ses membres qui font
preuve de malhonnêteté.
La
Presse 2013. En ligne. http://www.lapresse.ca/actualites/dossiers/commission-charbonneau/201311/22/01-4713536-ecoute-electronique-quatrieme-revers-pour-michel-arsenault.php
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