Le mois de décembre
est arrivé, alors bye bye les moustaches du Movember (nouvelle cause vedette des
années 2000?). Après deux mois de collecte de fonds pour deux cancers distincts
(prostate et sein), je me demande : mais où va l’argent? En visionnant le
documentaire Pink Ribbons inc. j’ai
pu constater que le ruban rose est devenu une industrie. Depuis 1992, année de
son « invention », le ruban rose se retrouve sur tout et n’importe
quoi pendant les quatre mois de campagne. Aux États-Unis, il n’y a pas que des
petits toutous roses, des courses pour les levées de fonds et des produits de
beauté Avon qui sont vendus pour soutenir la cause, mais des armes à feu, du
gaz, du PFK, des Ford Mustang, la NFL, etc. Tout est rose! Établie en 1982, la
Fondation Susan G. Koman avait pour but d’augmenter le pourcentage de consultation
et de mammographie chez les femmes. Mais depuis ce temps, la Fondation semble
avoir perdu cette vision. Il semble que maintenant, ce qu’il importe le plus
n’est pas d’informer les femmes, mais d’amasser un montant d’argent, et ce, de
n’importe qu’elle façon : en 2010, la Fondation Susan G. Koman s’associe
au PFK… Vendre de gros bucket de
poulet frit (attention les artères!) pour trouver une cure pour le cancer!
L’idée du siècle!
Oui, chaque
année il y a des millions de dollars qui sont récoltés pour la prévention du
cancer du sein. C’est bien, mais, où va tout cet argent? Dans les poches des
compagnies (vive le capitalisme)! L’institue National du Cancer, aux
États-Unis, a un budget annuel de 1,8 G$, mais seulement 5% va à la prévention
du cancer… Et il semble que personne ne connaît la raison de pourquoi les
femmes développent ce cancer. Le plus grand facteur de risque semble être une
femme. Mais, en 1940, le facteur de risque était de 1/22, tandis qu’aujourd’hui
c’est 1/8. Il doit y avoir quelque chose dans notre environnement ou dans les
produits que nous utilisons ou ingérons.
Avec tout
l’argent qui a été ramassé depuis plus de 30 ans (depuis les fondations et le
mois du cancer du sein [il y avait des organismes de lutte avant ça]) et avec toute
l’information qui est transmise aux femmes depuis près de 100 ans, le traitement
de guérison ne semble pas avoir évolué. C’est toujours la même histoire : slash-burn-poison. Après, espérez vous
en sortir pas trop magané.
Source: http://www.onf.ca/film/pink_ribbons_inc
(DVD disponible à la bibliothèque)
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