Lors de la journée
science et société au Musée de la Civilisation, j’ai assisté au ciné-débat sur
la reconstruction en Haïti. J’ai pu constater qu’après quatre ans de
« reconstruction », il n’y avait pas eu beaucoup de progrès. Il y a
toujours 173 000 Haïtiens qui vivent dans des bidonvilles. Oui, c’est 80% du
nombre total d’habitants qui vivaient dans des tentes en janvier 2010, mais
quand même. Quatre ans à vivre sous la pluie, dans la boue, avec les insectes,
etc. De plus, la majorité des bidonvilles sont situés sur des terrains privés
et les propriétaires en sont tannées. Parfois, pour forcer les gens à quitter
les lieux, le feu est mis aux tentes. Cela m’a fait penser : lorsqu’il y a
des catastrophes naturelles, il y a une abondance d’aide humanitaire et de
dons. La région touchée est le centre de l’univers… jusqu’à ce qu’une autre
catastrophe arrive quelque part d’autre dans le monde. Il est vrai, on oublie.
Je dois l’avouer, j’avais oublié. Jamais je n’aurais pensé que l’Île avait
toujours autant besoin d’aide quatre ans plus tard. Il est alarmant quand l’on
constate que près du ¾ du budget gouvernemental vient de l’extérieur. Une école
a été reconstruite par le Canada, deux hôtels de luxe ont été construits, et
des quartiers qui existaient déjà ont simplement été peinturés de couleurs
vives. Qu’est-ce que le rose flash va
apporter? Il n’y a pas de progrès concret. Oui, il n’y a des hôtels (hideux de
mon point de vue quand il y a toujours des milliers d’habitants sans logement),
mais aucun travail de zonage. Si une autre catastrophe devait survenir, Haïti
serait de nouveau dans le pétrin. Il y a eu beaucoup d’attente et divers plans
d’aménagements ont été « promis », mais les résultats n’y sont pas
quatre ans plus tard. C’est malheureux…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire