jeudi 5 décembre 2013

« Assistance mortelle » - la reconstruction d’Haïti


Lors de la journée science et société au Musée de la Civilisation, j’ai assisté au ciné-débat sur la reconstruction en Haïti. J’ai pu constater qu’après quatre ans de « reconstruction », il n’y avait pas eu beaucoup de progrès. Il y a toujours 173 000 Haïtiens qui vivent dans des bidonvilles. Oui, c’est 80% du nombre total d’habitants qui vivaient dans des tentes en janvier 2010, mais quand même. Quatre ans à vivre sous la pluie, dans la boue, avec les insectes, etc. De plus, la majorité des bidonvilles sont situés sur des terrains privés et les propriétaires en sont tannées. Parfois, pour forcer les gens à quitter les lieux, le feu est mis aux tentes. Cela m’a fait penser : lorsqu’il y a des catastrophes naturelles, il y a une abondance d’aide humanitaire et de dons. La région touchée est le centre de l’univers… jusqu’à ce qu’une autre catastrophe arrive quelque part d’autre dans le monde. Il est vrai, on oublie. Je dois l’avouer, j’avais oublié. Jamais je n’aurais pensé que l’Île avait toujours autant besoin d’aide quatre ans plus tard. Il est alarmant quand l’on constate que près du ¾ du budget gouvernemental vient de l’extérieur. Une école a été reconstruite par le Canada, deux hôtels de luxe ont été construits, et des quartiers qui existaient déjà ont simplement été peinturés de couleurs vives. Qu’est-ce que le rose flash va apporter? Il n’y a pas de progrès concret. Oui, il n’y a des hôtels (hideux de mon point de vue quand il y a toujours des milliers d’habitants sans logement), mais aucun travail de zonage. Si une autre catastrophe devait survenir, Haïti serait de nouveau dans le pétrin. Il y a eu beaucoup d’attente et divers plans d’aménagements ont été « promis », mais les résultats n’y sont pas quatre ans plus tard. C’est malheureux…

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