lundi 2 décembre 2013

Donneur anonyme



Après avoir vu le film Donneur anonyme, version américaine de Starbuck, une certaine question d’éthique est invoquée dans ce film. D’après vous, est-il éthique qu'un seul homme puisse procréer une centaine d’enfants et plus? Le domaine de la procréation assistée ainsi que la population se doivent de répondre à cette question. Les pratiques entourant le don de sperme sont encore peu connues du grand public.
Il y a un site Internet permettant aux donneurs de sperme et d'ovules et aux enfants nés de ces dons de se retrouver. Le Donor/Sibling Registry.com a permis de découvrir plusieurs groupes de frères et soeurs comptant des dizaines de membres. Dans un autre cas, 120 garçons et filles ont été reliés au même donneur. Puisque l'enregistrement sur le site est volontaire, il y en a sûrement beaucoup plus. Cette initiative a surtout permis de révéler à quel point l'information à ce sujet est bien gardé.

Au Canada, il n'y a pas de limite légale au nombre d'enfants qu'un donneur  peut engendrer. Il faut se fier aux limites que s'imposent les banques de sperme, mais elles peuvent différer d'une à l'autre. À la radio de Radio-Canada, le Dr François Bissonnette, président de la Société de fertilité et d'andrologie du Canada, a affirmé que les banques de sperme avec lesquelles sa clinique OVO faisait affaire limitaient à 35 à 40 le nombre de grossesses pour un même donneur. Cela qui signifie que le nombre absolu de bébés, avec la possibilité de jumeaux ou de triplés, pourrait être le double, et même le triple.

Ce qui me saute aux yeux, c’est la possibilité croissante de consanguinité de ces enfants dans le futur. Je parle en effet de la possibilité, que ces enfants puissent rencontrer un homme ou une femme plus tard et qu'ils soient demi-frère demi-sœur sans le savoir. Quels seront les conséquences de ces naissances in vitro à long terme?  Les médecins de banques de sperme expliquent que les calculs sont faits de façon à ce que l'utilisation d'un donneur n'augmente pas les risques naturels de consanguinité dans une population donnée. Permettez-moi d’en douter.

C'est comme si on inventait toujours des médicaments et des traitements pour le cancer du poumon sans dire aux gens d'arrêter de fumer! Les traitements contre l'infertilité sont très invasifs, on n'en connaît pas les conséquences sur la santé à long terme et leur taux de réussite est généralement mince. L’objectif devrait être d'en faire moins, pas plus! Cette infertilité pourrait-elle être la conséquence naturelle de l'âge plus avancé des femmes qui tentent de fonder une famille? Ne faudrait-il pas faire de la sensibilisation pour leur faire prendre conscience du déclin de leur fertilité plutôt que de promouvoir une solution miracle?





 

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