Rob Ford. Le personnage, l’homme politique, l’homme
de tous les vices. L’homme qui engage des prostitués à travers ses employés,
utilise ses bureaux pour les recevoir, consomme drogues et alcools à maintes
occasions, conduit en état d’ébriété, profère des menaces de mort en complet
état d’intoxication. AH OUI, petit détail : LE MAIRE DE TORONTO.
Nombreux hommes politiques ont été éclaboussés par des scandales similaires
dans le passé, mais vraisemblablement pas par tous ceux-ci et surtout pas à
répétition. S’étant maintenant fait donner une tribune radiophonique,
l’iconique maire utilise cette dernière pour bâtir son argumentaire afin de
rester en poste. Un ministre perd un document officiel : il est destitué
de son poste. Un candidat à la chefferie du PQ avoue avoir consommé de la
cocaïne, et OH comble de la honte, avoue son homosexualité : il tombe en
disgrâce dans l’opinion publique et devient affecté à la diplomatie à New York,
surprise.
Un maire éclate en sanglots à l’antenne nationale, avouant ses nombreux problèmes,
et on le dorlote, attendris par l’empathie envers la médiocrité. Comble de
l’insulte, il insiste pour RESTER EN POSTE. Le conflit éthique est évident, les
conseillers réagissent : on lui enlève ses pouvoirs dans une réunion
spéciale du conseil de ville, et le maire rouge tomate fonce vers un député tel
un taureau sans bride et pointe un autre du doigt en lui mentionnant
« qu’il s’en souviendra aux prochaines élections ». Intimidation,
enfantillages, violence : les mêmes traits qui déferlent les manchettes
québécoises et dont les principaux protagonistes sont ostracisés avec
véhémence.
Qu’attendent les mouvements sociopolitiques de l’Ontario pour agir? Les
lobbyistes municipaux ont-ils une influence si importante qu’ils musèlent la
dissidence? Chose certaine, une telle situation n’aurait pu perdurer plus de
quelques semaines au Québec.
1 commentaire:
Je ne sais pas si la situation aurait été si différente au Québec. Je prends exemple sur Montréal, leur maire était pourri (oui, oui, je me permets le terme pourri) et pourtant, la population le réélisait à chaque élection! Je crois que les gens ne réagissent pas à Toronto, car les gens sont désillusionnés de la politique. Depuis quelques années ce n’est que scandale sur scandale sur scandale encore. Ce n’est même plus surprenant de voir un nouveau scandale politique aux nouvelles de 6h… Je ne suis pas d’accord avec l’inaction des citoyens de Toronto, je serais surement la première dans la rue pour crier au maire de démissionner, mais je comprends pourquoi certains ne font rien. Désormais, le peuple ne vote plus pour le meilleur candidat, mais bien pour le moins pire! En espérant que personne ne sera assez stupide (oui, oui, je me permets le terme stupide) pour mettre un X à côté du nom Rob Ford aux prochaines élections municipales, mais en attendant je ne m’attends pas que les citoyens de Toronto aient de grandes réactions… Malheureusement!
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