mercredi 4 décembre 2013

La corruption dénoncée par le corrompu

Maints scandales éclaboussent le Sénat canadien depuis plus d’un an, notamment par rapport aux remboursements de dépenses alloués aux sénateurs nommés par le gouvernement conservateur depuis son arrivée au pouvoir.

Pamela Wallin, Mike Duffy et Patrick Brazeau ont depuis été suspendus de leurs fonctions sans compensation et ces deux derniers ont multiplié les sorties médiatiques contre le gouvernement de Stephen Harper. Plus récemment, Brazeau a ouvertement affirmé être à la recherche d’emploi dans le domaine du journalisme sur son compte Twitter, stipulant que son futur employeur bénéficierait de scoops juteux sur les activités du gouvernement en place.

Récemment engagé par le magazine FRANK d’Halifax, l’ex-sénateur est donc à un appui près d’obtenir son accréditation comme correspondant sur la colline parlementaire. La question éthique qui se pose est criante et for simple : comment conférer de la crédibilité à un individu au cœur de poursuites judiciaires non seulement pour ses dépenses exubérantes mais aussi pour des agressions et de la violence conjugale?

Un corrompu notoire peut-il réellement se permettre de faire la leçon ou condamner les actions d’un parti dont il a largement profité? Finalement, son statut d’ancien initié aux contacts et informations nombreuses et privilégiées suffisent-ils à excuser ses actions passées et lui donner tribune sur la place publique?

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