lundi 2 décembre 2013

Présence de Dr. Réjean Thomas à Tout le Monde en Parle


Le docteur Réjean Thomas était de passage sur le plateau de l’émission Tout le Monde en Parle  dimanche soir. L’homme, qui a consacré sa carrière à tenter de combattre le VIH, ou à tout le moins, d’amoindrir les effets du virus sur la qualité de vie des personnes séropositives, est bien placé pour discuter des infections transmises sexuellement.

Selon ses dires, au cours des dernières années, il y a une recrudescence totale des ITS dans la société québécoise. Par exemple, une maladie comme la Syphilis, qui était presque disparue en raison des trois ou quatre cas seulement répertoriés dans les années 90, est revenue en force dernièrement en touchant 500 à 600 individus par année.

En d’autres mots, le problème des ITS est présent plus que jamais auparavant. Certains diront, dont Dr. Thomas, que c’est dû en partie, au retrait des cours de FPS du cheminement secondaire. Ces cours, on le rappelle, abordaient des sujets comme la protection sexuelle ou encore les risques d’un comportement sexuel non responsable. En quelque sorte, ils servaient à donner un certain niveau d’éducation sexuelle aux adolescents. Depuis leur retrait lors de la réforme, ces cours n’ont pas réellement été remplacés.

J’imagine qu’en effet, le manque d’éducation sexuel au secondaire a une certaine influence sur la « popularité » actuelle des ITS dans la société. Toutefois, comme la tranche d’âge des 20-30 ans ont bénéficié des cours de FPS avant qu’ils ne soient retirés et qu’ils sont tout de même ceux qui en moyenne, contractent le plus d’infections sexuelles, je doute que ce soit le facteur le plus important.

Je crois plutôt que la banalisation ou encore l’ignorance des conséquences des ITS est un facteur beaucoup plus plausible. J’ai l’impression qu’on se fie beaucoup aux progrès des traitements médicaux en matières de ITS. Oui, c’est possible qu’une ITS soit traitée avec succès et disparaisse complètement au bout de quelques semaines, sans réelles conséquences en bout de ligne. Cependant, il me semble que ça reste beaucoup trop risqué pour banaliser les ITS et adopter un comportement sexuel non responsable.  

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