mardi 3 décembre 2013

Le sexe au cinéma : trop ou juste assez ?


En allant voir un film au cinéma la fin de semaine passée, je me suis questionnée sur un sujet de moins en moins questionné pour plusieurs raisons : le sexe au cinéma. On se questionne moins à ce sujet de nos jours parce que le sexe fait désormais partie de notre vie, presque quotidiennement. On le voit partout, on en parle avec presque tout le monde, assez ouvertement et avec très peu de retenue. Que ce soit au cinéma ou au petit écran où l’on peut voir l’action non censurée devant nos yeux ou que ce soit lors d’une conversation entre amis où l’on compare, décrit et raconte des expériences personnelles, le sexe est définitivement un sujet d’actualité.

Le film que je suis allée voir comportait beaucoup de scènes sexuelles, certaines dignes d’un film pornographique. Le film en soi débutait d’ailleurs avec une scène de ce type. Cependant, le film ne portait pas du tout sur ce sujet et il en est de même pour une quantité innombrable de films. Le sexe est-il vraiment nécessaire dans ces situations ? Dans certains cas, les scènes sexuelles sont nécessaires puisqu’elles font partie intégrante d’une œuvre cinématographique, elles donnent un sens au film. Certaines scènes osées sont très bien réalisées et démontrent même un point de vue artistique. Dans ce cas, la réalisation délicate est de très bon goût et ne transmet de malaise auprès du public.

Il est important de souligner que souvent, surtout dans les comédies romantiques, les drames et les films d’action, la fameuse scène de sexe du film se retrouvera immanquablement dans la bande-annonce.  Que serait un bon vieux Fast and Furious sans la belle créature féminine à la libido plus que dans le plafond qui a étonnamment beaucoup de talents en conduite automobile et qui conduit une moto sport en talons hauts ? Beaucoup moins intéressant, puisque le sexe, ça fait vendre. Qu’on aime le style ou pas, c’est une évidence que ce style a déjà largement fait ses preuves au box-office.  Plusieurs diront qu’ils ne voient pas l’intérêt ni la pertinence d’inclure de telles scènes dans des films aussi superficiels, alors que d’autres, sans l’avouer, ne paieront leur billet de cinéma que pour voir Channing Tatum ou Jessica Alba se dévoiler complètement sur écran géant.

Finalement, le débat plutôt silencieux quant à la présence peut-être trop accaparante du sexe et de la nudité là où il n’est pas tellement nécessaire est légitime et il est important de prendre en considération l’aspect artistique qui peut donner un tout autre sens à une scène, voire à un long métrage au complet. Rappelons-nous la célèbre scène du Titanic lorsque Jack décide de peindre un portrait nu de sa belle Rose. Bien que la nudité du moment fût beaucoup de bruit, il faut admettre que la scène a été réalisée avec goût et classe. Elle était nécessaire à la compréhension de la relation entre les deux personnages principaux et allait beaucoup plus loin qu’une scène osée.

Et vous, qu’en pensez-vous ? Trop présent le sexe, ou juste assez modéré ?

1 commentaire:

Guillaume Arsenault a dit…

Laisser une place à l'activité sexuelle dans les salles de cinéma et leurs productions, un débat ou plusieurs ne savent pas ou se positionner.

Tout commence dans la détermination de son utilité, des barrières à établir pour rester dans le bon goût. Je crois qu'en tant que produit culturel parmi les plus consommés, l'industrie cinématographique a un de voir de contribution à l'éducation de ses spectateurs et que certaines productions bien ficelées arrivent à envoyer des messages positifs à leur auditoire. La pratique du sexe sécuritaire, le respect de son partenaire, la sensibilisation à l'abus et le harcèlement peuvent tous s'illustrer de manière concrète à travers ces oeuvres.

D'un autre côté, le MPAA attribue des cotes à ces productions en fonction de l'âge toléré pour y assister: doit-on renforcer les balises par rapport au sexe afin de s'assurer que les esprits critiques soient assez développés pour faire la part des choses? Et jusqu'où pouvons-nous aller pour passer le bâillon à la "créativité" des scripteurs et réalisateurs?