jeudi 5 décembre 2013

L'industrie pharmaceutique: altruiste ou opportuniste ?


Au fil du temps, de plus en plus de gens sont conscientisés au fait que les intérêts financiers des firmes pharmaceutiques sont souvent privilégiés aux dépens des réels besoins en matière de santé de la population. C’est pourquoi il importe de rester critique par rapport aux différentes idées véhiculées dans les médias au sujet de présumées épidémies. La campagne qui m’a le plus marquée est celle qui visait à promouvoir la vaccination contre la grippe A (H1N1). Bien qu’il s’agisse d’un exemple qui peut à première vue sembler désuet, je trouve tout de même intéressant de l’aborder puisqu’elle a réussi à pousser 57 % des Québécois à se faire administrer le vaccin en question (Radio-Canada 2010 : en ligne). Ce taux de vaccination considérablement élevé donne l’impression de relever d’une forme de propagande et non d’une simple campagne d’information désintéressée. Cette campagne reflète également différents principes de relations publiques en temps de crise, comme par exemple livrer le maximum d’information dans le moindre délai (Comité des Relations Publiques de la Direction nationale : en ligne).

Cette campagne de type sociétale comporte plusieurs éléments qui peuvent permettre d’établir un parallèle avec la propagande. Tout d’abord, les représentants pharmaceutiques et des professionnels de la santé se sont servis de la peur comme moteur de persuasion en répandant par le biais des médias l’idée que personne n’était à l’abri de la contamination, Alain Paquet, le directeur du Centre de santé et de services sociaux d'Amqui déclare lors du début de la période de vaccination que 60 % des gens attraperont la grippe H1N1 s'ils ne se font pas vacciner: « De plus, dit-il, il y en a probablement certains qui vont mourir et ce sont des gens de moins de 25 ans et ça, pour moi, dans les années 2000, ce n'est pas acceptable » (Radio-Canada 2009 : en ligne). Les médias nous ont également bombardés de nouvelles et de reportages concernant cette campagne, ce qui a contribué à influencer l’opinion publique.

Pour ce qui est de déterminer s’il s’agit d’une pratique éthique et acceptable, je suis plutôt ambivalente. Lorsqu’il est question de la santé publique et que celle-ci est en jeu, tout doit être mis en œuvre pour protéger la population. Par contre, j’ai des doutes qui subsistent quant aux véritables motivations de cette campagne, puisqu’il pourrait s’agir principalement d’opportunisme de la part des compagnies pharmaceutiques. 

Le Comité des Relations Publiques de la Direction nationale. En ligne. http://www.legion.ca/_PDF/Manuals/pr_manual_F.pdf

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