Au fil du temps, de plus en
plus de gens sont conscientisés au fait que les intérêts financiers des firmes
pharmaceutiques sont souvent privilégiés aux dépens des réels besoins en
matière de santé de la population. C’est pourquoi il importe de rester critique
par rapport aux différentes idées véhiculées dans les médias au sujet de présumées
épidémies. La campagne qui m’a le plus marquée est celle qui visait à
promouvoir la vaccination contre la grippe A (H1N1). Bien qu’il s’agisse d’un
exemple qui peut à première vue sembler désuet, je trouve tout de même
intéressant de l’aborder puisqu’elle a réussi à pousser 57 % des Québécois
à se faire administrer le vaccin en question (Radio-Canada 2010 : en
ligne). Ce taux de vaccination considérablement élevé donne l’impression de
relever d’une forme de propagande et non d’une simple campagne d’information
désintéressée. Cette campagne reflète également différents principes de
relations publiques en temps de crise, comme par exemple livrer le maximum
d’information dans le moindre délai (Comité des Relations Publiques de la
Direction nationale : en ligne).
Cette campagne de type
sociétale comporte plusieurs éléments qui peuvent permettre d’établir un
parallèle avec la propagande. Tout d’abord, les représentants pharmaceutiques et
des professionnels de la santé se sont servis de la peur comme moteur de
persuasion en répandant par le biais des médias l’idée que personne n’était à
l’abri de la contamination, Alain Paquet, le directeur du Centre de santé et de
services sociaux d'Amqui déclare lors du début de la période de
vaccination que 60 % des gens attraperont la grippe H1N1 s'ils ne se
font pas vacciner: « De plus, dit-il, il y en a probablement certains qui
vont mourir et ce sont des gens de moins de 25 ans et ça, pour moi, dans les
années 2000, ce n'est pas acceptable » (Radio-Canada 2009 : en ligne).
Les médias nous ont également bombardés de nouvelles et de reportages
concernant cette campagne, ce qui a contribué à influencer l’opinion publique.
Pour ce qui est de déterminer
s’il s’agit d’une pratique éthique et acceptable, je suis plutôt ambivalente.
Lorsqu’il est question de la santé publique et que celle-ci est en jeu, tout
doit être mis en œuvre pour protéger la population. Par contre, j’ai des doutes
qui subsistent quant aux véritables motivations de cette campagne, puisqu’il
pourrait s’agir principalement d’opportunisme de la part des compagnies
pharmaceutiques.
Radio-Canada 2010. En ligne. http://www.radio-canada.ca/regions/Quebec/2010/10/21/001-campagne_vaccination.shtml
Radio-Canada 2009. En ligne. http://www.radio-canada.ca/regions/est-quebec/2009/10/22/004-vaccination_medecins_BSL.shtml
Le Comité des Relations
Publiques de la Direction nationale. En ligne. http://www.legion.ca/_PDF/Manuals/pr_manual_F.pdf
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