mardi 3 décembre 2013

La médiation de l’intimidation

Depuis quelques années, de multiples cas d’intimidation sont présentés dans les médias. Débutant avec le suicide la jeune gaspésienne par cause d’intimidation verbale et physique et se poursuivant sans fin jusqu’à hier ou un autre cas fut rapporté dans les médias. L’histoire de Marylou qui, il y a cinq ans, quitta l’école à cause de l’intimidation. Traumatisée par son expérience elle reçoit l’école à la maison, mais ne pourra terminer son secondaire de cette façon.

Certes, de nombreux débats éthiques entourent l’intimidation par contre, je me suis questionnée sur la médiatisation de ce problème. On le sait, l’intimidation existe depuis toujours, et ce dans les écoles, au travail ou encore dans les différents lieux publics. Les médias visent certes la dénonciation de ce problème, mais à quel prix. Tellement on en parle, j’ai l’impression que le problème est grandissant. Tout devient cause d’intimidation ce qui rend le phénomène plutôt banal et j’irais même jusqu’à dire ordinaire. De nos jours, un bon pourcentage de la population affirme avoir vécu de l’intimidation. Pour moi l’intimidation représente un mot fort de sens qui ne comprend pas forcément une blague blessante sortie trop vite de la bouche de l’interlocuteur. Par contre, selon la Loi sur l’instruction publique, l’intimidation se définit comme : « tout comportement, parole, acte ou geste délibéré ou non à caractère répétitif, exprimé directement ou indirectement, y compris dans le cyberespace, dans un contexte caractérisé par l’inégalité des rapports de force entre les personnes concernées, ayant pour effet d’engendrer des sentiments de détresse et de léser, blesser, opprimer ou ostraciser. » J'ignore où placer la barre qui sépare l'erreur de l'intimidation. Je crois qu'il est bien important d'évaluer chaque situation pour en déterminer la réelle importance. Je me demande également comment les médias peuvent présenté un cas plutôt qu'un autre. Probablement que les intervenants s'expose eux-même sous le feu des projeteurs, mais à quel prix. Peut-être que leur apparition rend que plus difficile la situation de certains autres... Prendre conscience du problème c'est une chose, mais le régler en est une autre plus ardue. 

Cette sur-médiation dénonce pourtant le problème alors pourquoi ne s’améliore-t-il pas? La population est-elle blasée de ce phénomène? Je me demande le réel impact des médias sur un problème sociaux comme celui-ci. Qu’en pensez-vous?


Pour en découvrir davantage sur l’intimidation: http://casdeconscience.radio-canada.ca/emission-l-intimidation-2

1 commentaire:

Unknown a dit…

La croyance selon laquelle les jeunes subissent et perpétuent la violence est déjà considérablement répandue au sein de notre société. À la base, le débat portait surtout sur la violence physique et on pointait du doigt les médias ainsi que les jeux vidéo qui exposent les enfants en bas âge à une omniprésence de brutalité banalisée. Depuis quelques années, on semble prendre conscience du phénomène de la violence psychologique, particulièrement dans un contexte scolaire, mais qui se poursuit à la maison par le biais des médias sociaux. C’est un fait, les jeunes y sont confrontés et il s’agit d’un véritable fléau. Par contre, il est aussi vrai que les actualités relatives à l’intimidation semblent alimenter l’impression de problématique généralisée étant donné les innombrables reportages qui font référence à cet aspect pourtant bien réel du monde des jeunes. Bien que quelques articles de presse traitent également de leur potentiel ou de leurs accomplissements, l’accent est principalement mis sur leur implication dans des contextes de violence. Cette impression négative constitue le noyau central de leur représentation médiatique puisqu’elle semble être l’élément le plus persistant présent dans la perception de la collectivité, ce qui est peu souhaitable. Dans l’immédiat, il n’y a pas de solution miracle, mais notre société devrait canaliser ses efforts afin de mettre sur pied des ressources et des outils pour accompagner les élèves et les parents qui sont aux prises avec toute forme d’intimidation. Cela s’avèrerait plus constructif que d’entretenir un climat de panique générale.