lundi 10 décembre 2012

Le printemps passé


Tous ceux qui s’attendent à un article sur vous savez quoi, cessez de lire ici! Mon intention n’est pas de revenir sur ce qui s’est passé dans la rue, dans les écoles, dans les maisons des gens. Le souvenir de ce fameux printemps est encore chaud. Je ne sais pas pour qu’elles raisons, j’ai, cette après-midi, le souvenir de cette entrevue controversée à « V télé ».

Dans une émission d’opinion et d’affaires publiques, un animateur et une animatrice s’acharnent sur un leader étudiant. Qu’on partage ou nous les propos de cet étudiant, il faut bien admettre que ces animateurs ont largement dépassé les bornes. Pour quelles raisons? De quels droits? Impossible de le savoir vraiment. Cependant, nous pouvons nous interroger sur la pratique journalistique en général. Comment, dans une émission de télévision en 2012, pouvons-nous tolérer de tels propos? Je ne suis pas un admirateur de la censure, loin de là! Je ne suis en faveur d’une tolérance, d’une prise de position, d’une confrontation affirmée sur la place publique. Ce que je déplore, c’est le manque de tact de cet animateur, la faiblesse d’esprit dont il fait preuve en abaissant son jeu au plus bas niveau.

Pourquoi est-ce si complexe de tenir un débat musclé sans tomber dans les attaques personnelles et le dénigrement? Durant ce printemps, j’ai vu et entendu des commentaires qui m’ont fait sursauter. Des étudiants, universitaires, supposément instruits et capables d’un raisonnement critique, sont descendus dans la rue, se sont affrontés sur les médias sociaux, à la télévision, dans les journaux en prenant, régulièrement le chemin facile des attaques personnelles. Comment est-ce qu’un débat peut avancer, si on reste au niveau inférieur de l’intelligence? Il faut confronter les opinions, il faut s’exprimer franchement. Il faut se sortir de notre paresse intellectuelle et revenir au bon vieux débat oratoire! Selon vous, quelle est la part de débats actuels qui sont traités en profondeur? Difficile à savoir vraiment…

https://www.youtube.com/watch?v=i6HLAaf22og

3 commentaires:

Marietp a dit…

Jérémie, je suis tout à fait d’accord avec toi. Toutefois, ton commentaire me fait réfléchir sur une chose. Il existe des théories en économie qui explique, avec des exemples plutôt crus, pourquoi des règles (lois, normes sociales, etc.) sont établies. Ces théories expliquent que ces normes sociales briment notre liberté (en son état pur). Par exemple, il est établi pour tous que nous devons rouler dans la voie de droite lorsque nous conduisons une voiture. Cette loi « brime » notre droit de liberté, puisque cette décision, bien qu’elle soit assez futile, ne vient pas de nous. Toutefois, afin de pouvoir établir un équilibre dans la société, tout le monde s’adonne à respecter cette loi. De plus, cette liberté est brimée lorsque d’autres concitoyens se permettent de ne pas respecter les lois. Lorsque quelqu’un conduit à une vitesse de 125 km/h, il devient soudainement difficile pour nous de garder une vitesse de 100km/h (si nous considérons que cela n’augmente pas nos risques d’être blessés, tués, etc.). Voici donc le lien avec ce que tu rapportes.

Je suis parfaitement d’accord avec toi, mais je me fais l’avocate du diable. L’animateur a certes agi avec une certaine bassesse, car ces propos n’ont rien amené de constructif. Et qu’en est-il des étudiants? Ont-ils tous agi de façon noble et respectable? Certains oui, ces derniers ayant fait honneur à la force d’union des étudiants. D’autres, malheureusement, non. Sans rien énumérer, car tout peut être relatif selon nos perceptions, certains comportements d’étudiants ont dépassé les bornes du droit à la liberté. Avec des concitoyens qui s’approprient le droit de liberté de cette façon, n’est-ce pas difficile pour les autres (par exemple, le journaliste) de résister à cette envie de s’approprier ce même droit? Celui de liberté (qu’on peut caricaturer dans cette situation en l’appelant le droit de « dépasser les bornes »)?

Que ce soit les étudiants ou le journaliste, les deux n’avaient pas de raison d’agir de la sorte, comme tu as mentionné. Mais une expression dit « on récolte ce que l’on sème ». À savoir qui a commencé le bal!

Marietp a dit…

Veuillez m'excuser, voici ma source des théories en économie :
«La juste part», David Robichaud

M a dit…

Mon commentaire concerne plus précisément le ''phénomène d'attaques personnelles'' chez certains journalistes ou animateurs à la télévision. Pour ma part, je crois que ces gens ont recours à cette méthode simple, par manque de rigueur. Dans ces cas, les évènements ne sont pas analysés et ce sont les personnes qui sont critiquées. Je pense qu'il est facile pour le journaliste/animateur de ne pas approfondir sa recherche sur les évènements et de critiquer ceux qui créer la nouvelle. Les attaques personnelles sont peut-être donc dues à une certaine lâcheté ou dans le but de donner à certains spectateurs ce qu'ils veulent : du ''chialage''. Il est, selon moi, facile de critiquer quelqu'un lorsqu'on est peu informés sur la situation.

Toutefois, j'ajouterais qu'il y en des journalistes bien documentés et qui émettent des commentaires et analyses tout-à-fait pertinents. Finalement, le tout dépend du type d'émission, la personnalité du journaliste/animateur et la fonction qu'il occupe dans cette émission.

Maryse Lamontagne.