lundi 3 décembre 2012

Légaliser la prostitution


Dans mon  cours hors baccalauréat, j’ai eu à débattre à savoir si on devrait légaliser la prostitution. Et cela m’a fait réfléchir au côté éthique de cette décision. En effet, si on décide de légaliser cette pratique, c’est comme si l’on considérerait que c’est un métier comme un autre. Mais est-ce que vendre son corps pour de l’argent est réellement un métier comme un autre? Pouvons-nous considérer les travailleuses du sexe au même titre qu’un professeur ou un avocat. C’est-à-dire en les protégeant par des lois, des normes du travail et des programmes de protection?

Selon moi, il est clair que quelqu’un peut être travailleur ou travailleuse du sexe si c’est leur décision. Mais je ne crois pas que l’État devrait investir pour les encadrer. Je ressentirais un certain malaise à ce que le gouvernement réglemente des activités sexuelles avec de l’argent public. De plus, si la prostitution devient une activité légale, le gouvernement pourra prélever des impôts et des taxes. Il est certain que cela serait probablement une grosse entrée d’argent, mais voulons-nous vraiment utiliser cet argent pour la réinvestir dans la société ?

Bref, je ne considère pas que je suis conservatrice en prônant cette opinion, je ressentirais seulement un certain malaise face à cette situation. 

2 commentaires:

Stéphanie Villeneuve a dit…

Tu dis que tu ne te considères pas comme conservatrice en prônant cette opinion, mais je ne crois pas qu’il soit question de conservatisme. Pour moi quelqu’un de conservateur est, par exemple, une personne qui s’en tient aux valeurs traditionnelles plutôt que de prioriser le progrès ou l’évolution (je ne sais pas si c’est la même perspective que la tienne). Par contre, dans cette situation, je ne crois pas qu’il serait question d’une évolution si nous acceptions la légalisation de la prostitution. L’accepter ne serait pas signe d’une société évoluée pour autant. En fait, je partage le même avis. Je pense que ceux qui veulent vraiment vendre leur corps le font déjà. La légalisation ne ferait pas en sorte que certains se disent « Ah! si maintenant c’est légal, pourquoi pas!». De plus, à moins que je me trompe, je présume que la majorité des personnes qui se prostituent sont des femmes. Donc, j’aurais tendance à croire que cette légalisation serait un pas en arrière pour le féminisme.

kate a dit…

Je partage également le même point de vue que vous. Je trouve déplorable qu'on se rabaisse à se dire qu'une telle fille est prostitué de métier. Ça ne sonne pas bien à mes oreilles. Je ne croit pas que la société est besoins de travailleuse du sexe. Comme Stéphanie l'a dit, je crois également que celle qui désire vendre leurs corps, le font déjà. Si vous avez lu le journal de Québec dans les dernier mois, il y avait deux reportages sur les bars de danseuses. On parlait justement des ''extra'' en cabine avec les danseuses. Les clubs de ce genre, surtout concentré à Montréal se sont inventé des systèmes, des prix pour que les danseuses puissent offrir de petits extra aux clients qui le désirent. Plusieurs bars ont dû fermer leur porte pour quelques mois à la suite de ses reportages. Il semble que malgré que ce soit illégal, elles le font quand même. Alors je ne vois pas pourquoi nous devrions légaliser la prostitution. Ce n'est pas un besoin en soi.