jeudi 6 décembre 2012

problème éthique dans le baccalauréat


J’ouvre mon ordinateur ce matin et j’y reçois automatiquement mes courriers électroniques, comme à chaque jour. Je continue ma routine en lisant les nouvelles pertinentes et en supprimant les « pourriels ». J’avoue que depuis quelque temps, les nouvelles de mon association se voient rediriger dans la poubelle sans même un regard. Heureux ou malheureux hasard, ce matin le courriel s’ouvre de lui-même. Un message publié sur le mur de communication publique de Facebook m’apprend la fermeture du «cafcom». Une accumulation de débordement explique cette décision selon le billet. Curieuse, je lis les messages précédant et la discussion sur le sujet. En résumé, un avertissement sur la propreté des lieux avait été émis dans le passé. Aussi, la discussion débat sur le droit de l’association à fermer le lieu et la responsabilité qu’elle détient. Je vous avertis, cher lecteur, je refuse de prendre position sur le débat. Je vais toutefois mettre en doute l’exécution de la conséquence. Le conditionnement opérant applique un système de récompense ou de punition. Je l’ai étudié précédemment dans le domaine de la psychologie ainsi que dans des formations sur l’éducation d’un enfant. Lorsqu’un enfant se comporte de la mauvaise façon, on le punit afin de lui faire comprendre la gravité de ces gestes. Par exemple, un enfant mordant son ami va perdre le droit de s’amuser pour quelques minutes. Comment doit-on agir avec un adulte? Dans cette optique, je réprimande la fermeture du « cafcom ». Je crois qu’une recherche de solution avec le contrevenant convient mieux à notre niveau d’apprentissage. Le baccalauréat de communication ressemble à une microsociété démocratique, avec ses élus étudiants. Je défends donc le point de vue d’une assemblée générale afin de trouver des solutions démocratiques au prochain problème. Attention, cher lecteur offensé, je n’enlève pas le droit « d’organiser et d’administrer un lieu de rencontre et d’échanges » aux exécutants, comme le souligne le site de l’aecpul. Je propose simplement une autre façon de « défendre et promouvoir les droits et les intérêts des étudiants du programme ». Finalement, pour ceux et celles qui argumentaient sur l’élection de notre association, j’aime en effet nos élus, mais je n’approuve pas tous leurs gestes comme ceux ayant voté pour le maire de Montréal n’approuvent pas la corruption. (J’exagère) Je finis en mentionnant qu’ils font un excellent travail de bénévolat.

2 commentaires:

Anne-Sophie Gobeil a dit…

Je vois bien le lien avec la psychologie. Toutefois, je ne suis pas d'accord avec le fait que le conditionnement opérant est un concept dépassé pour traiter avec les membres de l'association.

Il y a déjà eu plusieurs avertissements aux gens du baccalauréat pour prévenir de l'état lamentable de propreté dans le CafCom. Je ne fréquente pas moi-même le CafCom, mais j'imagine que si l'AÉCPUL a jugé bon de prendre des mesures concernant notre café, il doit y avoir une bonne raison. Les exécutants en profitent eux-mêmes et doivent être aussi affectés que tous les autres étudiants de ne plus pouvoir y aller.

La "conséquence" au laisser-aller au CafCom me semble appropriée. Il faut trouver un moyen de garder nos locaux propres si l'on veut les utiliser.
Surtout, d'après les commentaires Facebook que j'ai vus, il semble qu'une mesure similaire ait déjà été prise il y a quelques années, avec un succès appréciable. L'expérience semble donc avoir prouvé que les sanctions comme celle-ci ont des effets.

Ensuite, il me semble tout à fait utopique d'espérer pouvoir discuter de possibles sanctions dans une assemblée générale. Les taux de participation, excepté pour les assemblées spéciales de grève, sont anémiques. Je ne vois pas quel intérêt les gens trouveraient à participer à une AG. Peut-être que les exécutants ont fait un vote lors de la dernière assemblée, et qu'on ne le sait pas, parce qu'on n'y était pas. Alors d'utiliser des sanctions comme la fermeture du CafCom me semble plus efficace que toute autre solution, qui demanderait beaucoup de temps à être appliquée, et perdrait du même coup une bonne partie de son efficacité.

Je ne doute pas de notre capacité collective à discuter, mais il me semble que l'AÉCPUL a le droit de décider quoi faire des locaux qu'elle nous offre, surtout lorsqu'ils sont dans un état lamentable comme le CafCom semblait l'être.

Je ne m'offusque pas non plus de ta prise de position. Le problème m'affecte peu, et la sanction me semble justifiée. Toutefois, je suis certaine que beaucoup d'étudiants t'approuveront - les commentaires sur Facebook sont très clairs là-dessus.

Enfin, je ne me fais pas la porte-parole des exécutants de l'AÉCPUL. Je ne fais pas partie de l'association, et leurs décisions m'indiffèrent en général. Toutefois, je trouve que la tempête autour de la fermeture du CafCom est un peu excessive.

Sylvain Gingras-Demers a dit…

Bonjour bonjour !

Je suis tout à fait d’accord avec Anne-Sophie, la tempête de protestation autour de la fermeture du CafCOM est exagérée. Certains reprochent même que l’AÉCPUL n’aurait pas le « droit » de fermer ledit local. Pour ma part, je pense que, tel que précisé plus haut avec la mention du concept de psychologie, que cette fermeture est justifiée. Il semble que la meilleure méthode pour faire passer un message, c’est le « donnant-donnant ». En sachant que de nombreux messages avaient été envoyés aux habitués du CafCOM, je trouve ça tout à fait normal que nous en soyons rendus là.

Cependant, je me permets de proposer une solution. On le sait, l’exécutif de l’AÉCPUL doit fournir une permanence (matin/soir) par semaine au local de l’asso et/ou CafCOM. Un constat devrait être porté par chaque membre en permanence, de l’état du CafCOM, vers la fin de son « chiffre ». Ainsi, le membre pourra sanctionner et faire « nettoyer » le CafCOM par les occupants en présence à ce moment-ci. Après quelques semaines/mois, la situation devrait revenir à la normale, puisque certains habitués seront « tannés » de nettoyer pour les autres.