lundi 10 décembre 2012

Au son de ma voix, donnez!


Ce soir j’ai assisté à une première de Film et au moment de la présentation d’avant projection, j’ai été complètement déboussolé par une technique publicitaire plutôt cavalière employée par un des commanditaires de la soirée. Sans nommer ce partenaire, je vous résume la situation.

Le présentateur demande aux gens de sortir leurs cellulaires pour les éteindre durant la projection. Au moment où les gens commencent à sortir leurs cellulaires, il leur dit de ne pas le faire immédiatement. Il leur propose plutôt de texter un mot à un certain numéro. Il leur dit ensuite qu’ils recevront un message dans lequel il y aura une question. Il somme les gens de répondre oui sans prendre connaissance du message. Il conclut en disant qu’après avoir fait ce geste, ils recevraient un message qui leur confirmerait qu’ils venaient de faire un don à l’organisme commanditaire.

Bien sur, ça peut sembler anodin. Laissez-moi vous dire que tout est dans la manière d’amener le message et ici, la manière n’y était pas. Évidemment, le geste de faire un don à une fondation peut être très gratifiant. Pour se faire, ce geste doit être volontaire. Il ne doit pas être forcé par un message trop inquisiteur. Ce que j’ai vu ce soir, c’est une tentative plutôt cavalière d’obliger les gens à faire un don. En expliquant la procédure lentement, le présentateur augmentait les chances que certaines personnes exécutent, au rythme de son discours, les étapes de l’opération. Imaginez que quelqu’un se soit rendu jusqu’à la dernière étape en ne se doutant pas qu’il allait être débité directement sur sa facture de cellulaire.

Selon moi, ce genre de pratique, en plus d’être, disons-nous-le, peu créative, est plutôt intrusive. La mobilité permet aujourd’hui des opérations du genre. Qu’auriez-vous fait si vous aviez été dans la salle?

PS Je n’ai pas fait le don!

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