mercredi 5 décembre 2012

Les échanges de bons procédés


Il m’est arrivé, dans ma très courte carrière de communicateur de me retrouver devant une situation qui ne m’est pas encore très familière. Avec mes collègues, je gère la seule agence étudiante de communication publique au Québec. Souvent, trop souvent parfois, des organisations privées nous approchent pour « discuter affaires » avec nous. De temps à autre, il nous arrive d’accepter leur proposition et de les rencontrer en réunion. La proposition ressemble souvent à ceci : en échange de visibilité sur nos médias, notre blogue et notre grand réseau, la compagnie en question nous propose l’un de leurs services. Souvent, la proposition peut être alléchante, puisqu’il n’y a aucun montant mis en jeu. Cette façon de faire, si les deux parties respectent bien le contrat, me semble moralement acceptable. Dans le passé, nous avions échangé de la visibilité pour un nouvel appareil électronique, désormais utilisé dans la vie quotidienne de l’agence.

Cependant, je me permets de poser la question suivante? Est-ce moralement acceptable d’agir ainsi? Je me pose la question puisque je peux sans l’ombre d’un doute faire un rapprochement avec le financement des partis politiques. De nombreuses ententes peuvent se faire avant et pendant une campagne électorale. Pensons notamment à une entreprise d’impression/communication qui désire augmenter son chiffre d’affaires. Si elle décide d’offrir à un parti politique des « impressions gratuites », des panneaux-réclames un peu partout dans un comté, elle ne le fait pas pour rien. En effet, si le parti est élu, la compagnie s’attend à recevoir un retour d’ascenseur, par l’octroi de nouveaux contrats à la compagnie d’impression/communication. Ce genre de financement n’est pas bien vu et peut, à un certain niveau, être à l’encontre de la loi. En fait, ces compagnies trouvent toujours le moyen de « déguiser » leur financement, en distribuant les « dons » faits au parti. Même en agissant « légalement », je pense qu’il y a matière à porter un jugement dans ce dossier.

L’exemple personnel que j’ai proposé plus tôt impliquait deux organisations privées. Selon vous, est-ce que le même code moral devrait s’appliquer dans ce cas? Pour ma part, je suis mitigé, puisque je pense qu’il n’y a rien d’immoral pour les deux organisations. Elles ne cherchent qu’à augmenter leur visibilité ou améliorer les actifs de l’organisation. Qu’en pensez-vous?

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