samedi 8 décembre 2012

Ce que femme veut, tout le monde l’accepte, point.


Mon billet portera sur l’installation des statues des quatre grandes dames qui ont influencé le monde politique québécois sur la promenade des premiers ministres ceinturant l’Assemblée nationale du Québec. Je suis vraiment heureux qu’on souligne enfin leurs contributions, entre autres dans l’obtention du droit de vote par les femmes. Ce qui me choque, ce sont les raisons qui ont motivé le choix de l’emplacement et la justification de tout cela.

En effet, le « besoin » d’installer ses statues est venu du fait qu’aucune statue de femme n’était présente sur la promenade des premiers ministres sur la colline parlementaire. Un grand débat s’est produit à l’été 2011. Certains intervenants se sont positionnés contre cette installation pour des raisons pleines de sens. C’est LA promenade des PREMIERS MINISTRES! C’est un lieu historique qui présente des statues de certaines figures marquantes parmi nos premiers ministres. Et jusqu’à maintenant, nous n’avions pas eu de première ministre. C’est seulement pour ça qu’aucune figure de femme n’était présente sur la promenade et non parce qu’on ne voulait pas faire de place à ces grandes pionnières.   

Encore une fois, je vais peut-être encore choquer certains d’entre vous, mais je suis un peu tanné du féminisme revendicateur des années 60 qui persistent toujours aujourd’hui. Je suis d’accord qu’il reste encore certains cas d’inégalité qu’il faut corriger. Mais il y a beaucoup moins de problèmes qu’il pouvait y en avoir avant. C’est donc des cas comme celui-ci que me dérange. C’est le fait qu’on accorde pratiquement n’importe quoi à ce genre de groupe sous prétexte de garder la paix. Ici, je pense aussi au débat des accommodements raisonnables. Il y a eu un temps, il n’y a pas si longtemps qu’on accordait tous ce que ces groupes demandaient…Sommes-nous capables de respecter et de traiter également les autres sans être obligé de ne plus nous respecter?

1 commentaire:

Unknown a dit…

Je te trouve pas mal courageux d'exprimer ton découragement face au mouvement féministe, et ce, dans un cours à 70% suivi par des femmes.

Je tiens à exprimer mon désaccord. Je comprends que ton point principal repose sur le fait que l'on parle de La Promenade des Premiers Ministres, et non pas de La-Promenade-des-Premiers-Ministres-et-des-Quelques-Femmes-qui-ont-aussi-fait-une-différence. Je comprend ça.

Mais, tu sais, les statues déjà sur pied n'ont pas été mises là l'an dernier. Cela fait déjà bien longtemps. Et il y a bien longtemps, les femmes n'avaient pas le même pouvoir que les hommes. On pouvait pas, à ce moment-là, imaginer des Pauline Marois. Je ne t'apprend rien.

Tu sais, on a pas besoin d'être premier ministre pour vraiment faire une différence pour sa communauté, autant que pour sa nation. Pas besoin d'être première ministre non plus. Et on a encore moins besoin de se limiter à ceux qui ont occupé ce poste-là pour leur faire honneur aux Grands Bâtisseurs. À s'en tenir au Statu Quo, on avancera jamais. Est-ce qu'on peut s'ouvrir, et reconnaître de manière ultime l'implication de certaines femmes qui n'ont pas pu, comme l'Histoire leur en a empêché, occuper ce poste.

Et je suis persuadé que tu sauras trouvé des hommes non-élus qui mérite ce genre de gratification. À s'en tenir qu'à des femmes, je comprends que ça puisse t'être irritant.

Tu sais, Duplessis a été élu. Et pourtant, j'arriverais rapidement à trouver une quinzaine de personnes décédées qui ont fait beaucoup plus que lui pour le Québec et qui mériterait davantage l'honneur d'avoir une autoroute à leur nom.

À changer le nom et la vocation d'un lieu historique, on ne réécrit pas l'Histoire.

Parallèlement, le mouvement féministe, autant hier qu'aujourd'hui, permet de faire avancer la société en retirant les inégalités sociales. Même si on a un bon bout de chemin de fait, la bataille n'est pas terminée. Le mouvement antiféministe, lui, désire éviter que le pouvoir des femmes prennent éventuellement plus de place que celui des hommes. Je trouve ça absolument ridicule. Une personne autant qu'une société apprend de ses erreurs, et évite de les refaire. C'est pas une question de vengeance.

Tu veux faire face au mouvement féministe et critiquer ses avancés. Déranger la paix sociale. D'accord. Mais rappelle-toi qu'on ne parle pas uniquement de femmes, mais aussi d'hommes qui sont prêts à défendre l'égalité des sexes. Je serai sans doute le premier pro-féministe à te faire asseoir à grand coup de Tout-Le-Monde-Est-Égal.

(Ce commentaire, bien qu'écrit d'une manière non conventionnelle et peut-être dérangeante, ne constitue pas une menace et ne s'adresse pas à l'auteur du billet plus qu'à toutes personnes doutant de la nécessité du mouvement féministe. Ok?)