mardi 4 décembre 2012

Une comédie cosmétique


J’ai regardé la semaine dernière le film « Sur la piste du Marsupilami », d’Alain Chabat. Même si c’est une comédie, le long métrage soulève plusieurs dilemmes éthiques, reliés à la conservation de l’environnement et des espèces.

Dans le film, un botaniste âgé tombe par hasard sur une nouvelle variété d’orchidée, qu’il emporte chez lui. Or, cette orchidée est la nourriture du marsupilami, un animal très rare dont il n’existe que quelques spécimens, et la fleur est essentielle pour l’éclosion des œufs du marsupilami –donc, pour la survie de l’espèce.

Avec la fleur, le botaniste réussit à créer un sérum de jeunesse, qui lui rend ses 20 ans. Mais pour concocter son eau de jouvence, il doit trouver de nouvelles orchidées, et seul le marsupilami sait où les dénicher. Aidé des militaires du gouvernement qu'il vient de renverser, le botaniste capture le marsupilami et vole ses trois œufs, espérant pouvoir dresser les petits pour qu’ils lui apportent les orchidées. S’ensuivent de nombreuses péripéties, alors qu’un journaliste et son guide cherchent à sauver le marsupilami et conserver l’équilibre du monde –menacé si le botaniste réussit à capturer l’animal mythique. 

Ce film soulève des questions quant à la sauvegarde et la protection des espèces menacées, et aussi quant à notre quête continuelle de jeunesse. Peut-on sacrifier une espèce entière au nom de l’esthétisme? Jusqu’où notre quête de beauté peut-elle nous mener? Si j’étais à la place du botaniste, vieille, presque infirme, et que je retrouvais ma jeunesse, serais-je prête à mettre en danger toute une espèce pour mon bonheur personnel? Depuis plusieurs années l’industrie de la beauté et de la mode cherche à repousser la vieillesse et à améliorer l’apparence du corps. Jusqu’où cela nous mènera-t-il?

En tant que collectivité, nous devons nous interroger sur les excès de l’esthétisme et de l’industrie de la beauté. Qui sait vraiment ce qui se passe dans les usines de cosmétiques et la provenance des ingrédients? Peu de gens, à mon avis.

En bref, ce film m’a permis de prendre conscience des excès des industries cosmétiques et de m’interroger sur leurs pratiques. On essaie de nous faire croire que ces entreprises prennent garde aux espèces de plantes ou autres qu’elles exploitent, mais qu’en sait-on vraiment?

Cela m’amène à la question suivante : faudrait-il exiger de connaître la provenance des ingrédients des produits cosmétiques de façon explicite ainsi que l’impact de l’industrie sur l’environnement, la faune et la flore?

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