lundi 3 décembre 2012

La science au service du marketing



 Voici en un coup d’œil les résultats d'une étude « choc » sur la toxicité des OGM !



Le 19 septembre dernier, le professeur-chercheur français Gilles-Éric Séralini divulguait les résultats d’une étude sur la toxicité du maïs transgénique. Pendant deux ans, l’équipe de chercheur nourrissait des rats avec du maïs transgénique afin d’évaluer à « long terme » les effets des OGM sur l’alimentation.

La communauté scientifique internationale se soulève toutefois contre cette étude pour diverses raisons. Selon eux, la méthodologie de recherche n’est pas fiable, cette étude ne dispose pas d’informations suffisantes et il en résulte chez le consommateur un renforcement de la peur des OGM, propagée par une presse « catastrophiste ».

"On me colle sur le paletot des étiquettes de militant ou de lanceur d'alerte. Mais je fais juste mon boulot d'enseignant-chercheur, qui est de dire à la société ce que je trouve" mentionne M. Séralini. Or, le boulot d’un chercheur est de faire avancer la science. Le scientifique se doit de divulguer ses données et ses méthodologies afin que d’autres chercheurs puissent reproduire l’expérience et y apporter une valeur ajouter. Or, M. Séralini ne désire pas divulguer ses données. (Notons que tous scientifiques posant une critique à étude est poursuivis en justice par le chercheur lui-même)

De plus, l’article de Séralini a été reçu par la revue le 11 avril. On peut penser que le chercheur avait les résultats de son étude au plus tard fin février 2012 et qu’il avait déjà rassemblé plusieurs données dès la fin 2011 pour conclure à l’extrême dangerosité de l’OGM en question. Son devoir aurait donc été d’avertir les hautes autorités quant à sa découverte, mais non ! L’équipe Séralini met plutôt un embargo à son étude et donne l’exclusivité de leur contenu à un hebdomadaire français (Le nouvel Observateur) une clause de confidentialité pour les journalistes, et ce, jusqu’en septembre 2012. Mais quelle coïncidence! La sortie de cette étude se fait en même temps que la sortie de deux livres sur l’étude de Séralini, ainsi que d’un film basé sur son étude. On apprend en plus que le chercheur est affilié à une compagnie de produits homéopathiques (ce qui est très ironique considérant que sous chacune de ses publications ils mentionnent qu’il n’a aucun conflit d’intérêt, ce qui ne se fait jamais en science).

Toutefois, même si les arguments sont clairs que les résultats de cette étude ne sont aucunement fiables, reste-t-il que l’image des rats couverts de tumeurs reste gravée dans la tête du public (rats qui sont déjà réputés pour faire des tumeurs). On comprend donc que cette équipe préfère « privilégier un plan de communication médiatique au détriment du fond scientifique ».





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