mardi 4 décembre 2012

L'enfant à la carte !


La procréation assistée englobe l’ensemble des technologies et pratiques médicales visant à éviter toutes les difficultés relatives à la conception d’un enfant et vise également à diagnostiquer l’état de santé d’un embryon dans l’utérus. Le recours à cette technique d'assistance à la procréation présente plusieurs enjeux sociaux, économiques et éthiques. (CEST, 2009) Je vais toutefois m’attarder l’ aspect éthique de cette pratique médicale visant à contourner les problèmes relatifs à la conception de l’enfant.

Je suis complètement d’accord d’avoir recours à cette pratique si, par exemple, des couples homosexuels ou une femme seule veulent avoir un enfant ou si un couple a des problèmes de fertilité. Toutefois, il y a certaines limites qui ne faut pas dépasser.

La Commission de l’éthique en science et en technologie publiait en 2009 un avis sur le sujet. Un des éléments abordés est particulièrement venu me choquer et soulève un débat éthique important, l’instrumentalisation des personnes. En effet, il est maintenant possible pour des parents de déterminer un maximum de caractéristiques pour l’enfant qu’ils tentent avoir, ce qui, selon la Commission (et selon moi), pourrait entraver sa liberté symbolique, soit celle de naître pour lui-même, comme un être unique qui porte son propre projet. 

Je suis bien d’accord avec la détection des maladies sur le fœtus, ce qui permet aux parents de mettre fin ou non au développement du fœtus (sachant qu’il n’aurait aucune qualité de vie), mais est-il correct de déterminer les aptitudes et les caractéristiques physiques de son enfant? Il n’est plus ici question d’avoir un enfant en santé, mais bien d’avoir un enfant selon les volontés du parent. Aux États-Unis, il existe même des catalogues permettant de choisir le donneur en fonction de son pedigree. Ce n’est pas comme si l’on choisissait un chien pour faire de la compétition, et ce, même si c’est un être vivant également! Est-il moralement acceptable que la science autorise cette limite de la pratique ? L’enfant est-il maintenant devenu un produit de consommation?

Combien de fois entendons-nous les parents espérer avoir un enfant parfait? Il est maintenant disponible à la carte ! 



Sources :

2 commentaires:

Romy Quenneville-Girard a dit…

Je suis bien d’accord avec toi sur les limites qu’engendre la procréation assistée.
Je crois aussi que lorsqu’il est question de limite, particulièrement dans le domaine de la santé, que ces situations sont sources de dérapages. La nature humaine fait en sorte qu’il y a souvent des exagérations et des dérapages. Par chance, il y a les lois, les valeurs et l’éthique qui régissent à la société comment agir. En ce qui a trait de la procréation assistée, nous ne sommes pas prêts. Heureusement. Un enfant à la carte, ça ne se fait pas.
Cependant, j’aimerais avoir quelques explications sur votre affirmation « je suis d’accord avec la détection des maladies sur le fœtus, ce qui permet aux parents de mettre fin ou non au développement du fœtus (sachant qu’il n’aurait aucune qualité de vie ? »
Vous faites référence à quels genres de maladies ?

Unknown a dit…

Je me suis peut-être mal exprimé, mais je voulais parler de dépistage de maladies génétiques graves ou chromosomiques. Ça peut être la trisomie 21, des malformations cardiaques graves, fibrose krystique, etc.