lundi 10 décembre 2012

Une pomme par jour éloigne les compagnies pharmaceutiques pour toujours

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Concevoir que les entreprises pharmaceutiques attachent plus d’importance au profit de leurs actionnaires qu’à la santé des patients, ça m’amène un genre de malaise-slash-mauvais-feeling-slash-chair-de-poule.

Grande déclaration : les producteurs de médicaments ne gagnent rien à ce que la population soit en santé. C’est la logique mercantile. Bien qu’il n’y ait rien de logique, mais que du mercantile. Chaque année, dans leur rapport annuel, ils doivent annoncer une hausse de leurs profits, pas une diminution du nombre de personnes malades. Alors pour tous ceux parmi nous qui ne sommes pas les chanceux actionnaires de ces compagnies, c’est bien dommage.

Ça ne vous donne pas la chair de poule, vous? Vous ne réalisez pas l’incohérence? Attendez.

Je ne veux pas m’avancer jusqu’à dire que les médicaments que nous utilisons ont pour effet ultime de nous rendre malades. Non, je ne dirai pas ça. Je n’adhère quand même pas à la théorie du complot. Mais, vous savez, restreindre l’accessibilité à certains d’entre eux pour éviter de se faire soigner trop rapidement. Avez-vous vu la valeur de certains des médicaments d’ordonnance? Les prix de vente, au lieu d'être en lien avec les coûts de production, obéissent plutôt à la loi de l'offre et de la demande. On parle de la santé des gens. C'est éthique, ça?

Chaque mois, je me rappelle de la chance que l’on a  en tant que Québécoises et Québécois de n’avoir qu’à payer 20 % de leur valeur. Ce n’est pas partout comme ça. Les autres 80 %, c’est l’État qui les paie. Le problème n’est pas réglé. Ici, le privé se fait des profits ahurissants, moins sur le dos des malades et plutôt sur celui des contribuables. Et ça, c'est éthique?

La nationalisation, ça te dit quelque chose? Moi aussi.

Je me souviens (au sens figuré, je n’étais pas encore né, le jeu de mot est volontaire) de la nationalisation de l’électricité avec Hydro-Québec avec Lesage, et pourquoi pas : de la nationalisation du commerce des boissons alcoolisées avec Taschereau. Vous voyez bien où je veux en venir. Pourquoi est-ce que l’on ne pourrait pas nationaliser la production, la distribution et la vente des médicaments? La mise en place d’une telle entité serait certes longue et exigeante, mais ce n’est pas avec le statu quo que l’on fait avancer les choses.

Cette idée n’est pas mienne : Pharma-Québec fait partie des plateformes électorales de deux partis : Option Nationale et Québec Solidaire.

Qu'en pensez-vous? Connaissiez-vous déjà le dossier? Avez-vous un élan de nationalisme pharmaceutique? Vos parents sont riches? Vous votez pour le Parti Conservateur du Québec? Je ne suis pas là pour juger. Juste pour échanger.

Pour plus d’information sur le sujet, je vous suggère l’excellent documentaire d’Hugo Latulippe appelé « République,  un abécédaire populaire ».

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