lundi 3 décembre 2012

Daniel Breton : malaise quant à sa démission

Vous avez probablement tous pris connaissance de la controverse dans lequel le ministre Daniel Breton s'est retrouvé dans les dernières semaines. On l'a d'abord accusé d'avoir nommé des nouveaux employés au Bureau d'audiences publiques sur l'environnement et d'avoir été rencontrer les dirigeants du BAPE, qui doit être un organisme indépendant.

On a alors dénoncé cette visite, disant que cela mettait en péril l'indépendance et l'objectivité de l'organisme, en omettant de mentionner que plus de 12 membres sont des membres du Parti Libéral du Québec.

On a ensuite appris qu'il avait eu des problèmes de boisson et d'argent et qu'il n'avait pas payé plusieurs mois en loyer. Son propriétaire l'a d'ailleurs expulsé de l'appartement.

Le Journal de Québec titrait "Daniel Breton : une vie du bougon" et montrait des photos de son ancien appartement, sale, dans lequel trainaient plusieurs bouteilles vides. On connait la suite, l'opposition a dit qu'il ne devait pas être ministre. Daniel Breton a par la suite démissionné.

D'une part, je comprends ce que plusieurs personnes se sont dites : un politicien doit avoir un bon passé. On ne peut pas lui faire confiance pour gérer le Québec s'il n'est pas capable de payer un loyer, etc.

Cependant, je comprends mal les proportions qu'ont prises cette situation. Un texte publié sur le site Huffington Post exprime à merveille ma position sur cette question (le voici : http://quebec.huffingtonpost.ca/karel-mayrand/daniel-breton-demission_b_2211570.html).


On reproche souvent aux politiciens de faire partie de l'élite ou du club privé de la société  et on se plaît à rappeler le fossé qui sépare les ministres du peuple.

" Daniel Breton, c'est le gars avec un porte-voix dans la rue que les membres du club privé ne remarquent même pas entre la terrine de gésiers confits et la crème brûlée, trop occupés à conclure des marchés entre eux. Breton, c'est le crotté qui chante des slogans à la pluie battante et qui dénonce ce qui se trame derrière des portes closes. "

Breton a fait partie de notre "couche" de la société pendant des mois. Il a connu la pauvreté et y a vécu. 3 ans après, il devient ministre de l'Environnement et représente le peuple québécois. N'est-ce pas une belle reprise en main? Mais non voyons il n'est pas de confiance!

J'ai plus confiance en quelqu'un qui a connu la misère pour me représenter qu'à un fils de riches anglophones. Mais bon, l'histoire a été montée et notre "bougon" a été obligé de démissionner.

Un nouveau ministre de l'environnement est recherché. Si vous connaissez quelqu'un avec une jolie gueule, fils de deux patrons d'une multinationale qui a pu se rendre à son collège privé en BMW, dites lui qu'un poste à l'Assemblé nationale l'attend.

Croyez-vous qu'il aurait dû démissionner?

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