lundi 3 décembre 2012

Des cellulaires en prison

Depuis quelques années, il semblerait qu'il y ait une présence accrue de téléphones cellulaires dans les prisons du Québec. En effet, entre avril 2010 et mars 2011, au moins 113 téléphones portables ont été saisis par des agents dans les prisons provinciales. L'année suivante, le chiffre a grimpé à 247. La présence de téléphones cellulaires dans les prisons serait très dangereuse pour la sécurité des gardiens et des autres détenus, mais faciliterait aussi le trafic de drogues entre les murs des prisons.

La raison invoquée pour justifier la présence accrue des cellulaires dans les prisons est qu'il y a surpopulation dans les prisons provinciales. Les gardiens plaident qu'ils ne peuvent pas être partout, tout le temps. Toutefois, n'est-ce pas ça le travail d'un gardien de prison? Être partout en tout temps. Je me questionne sur la sécurité de nos prisons. La manière dont ces téléphones portables sont entrés dans les prisons démontrent vraiment un manque dans l'inspection des visiteurs et dans la surveillance des cours extérieures. En effet, les téléphones portables sont amenés subtilement par un visiteurs ou lancés par dessus les clôtures des cours extérieures.

Plusieurs détenus auraient utilisé leurs téléphones portables pour enregistrer des vidéos de menaces et les envoyer à leurs ennemis. Quel est l'intérêt de mettre des criminels en prison s'ils peuvent tout de même rejoindre leurs victimes ou leurs ennemis? Les gardiens de prison craignent pour leur sécurité et le syndicat des agents de la paix ont peur pour la sécurité de leur personnel, mais ne devrait-on pas s'inquiéter des victimes aussi? Dans tous les articles de journaux, on ne parle que des gardiens de prison. Mais ne serait-il pas important de réfléchir à la sécurité des victimes aussi?


http://www.lapresse.ca/actualites/201212/02/01-4599950-les-cellulaires-affluent-en-prison.php

2 commentaires:

Stéphanie Villeneuve a dit…

Il est à mon avis inconcevable qu'une telle situation se produise. Si les gardiens en sont à craindre pour leur sécurité et que même les prisons ne sont plus sécuritaires, où en sommes-nous? Comment pouvons-nous dormir l'esprit tranquille? Imaginez une victime qui se fait encore harceler par un détenu. Alors qu’on croit le dossier réglé quand notre agresseur, par exemple, est derrière les barreaux, eh bien non! La peur persiste. Une société ne peut pas évoluer sainement sans se sentir en sécurité. La prison est en quelque sorte l’étape ultime qui rend justice et protège une victime. L’est-elle encore? Sinon, sur quoi pouvons-nous nous baser maintenant?

Mais où est la source du problème? Il y a trop de détenus? Il n'y a pas assez de gardiens? Le travail est mal fait? Dans tous les cas, des mesures devraient être prises pour corriger la situation.

Unknown a dit…

Le but d'une prison est de punir quelqu'un qui a commis un crime. Or, les prisonniers en centre de détention sont loin de vivre la punition. Comme mentionne Stéphanie, la prison est l'étape ultime qui rend justice aux victimes. Cette notion de justice n'est toutefois pas appliquée.

Connaissant moi-même d'anciens détenus, je sais que dans plusieurs prisons ils écoutent la télévision autant qu'ils le veulent et jouent même au Xbox, ce qui m'a énormément surpris. Mais l'utilisation d'un cellulaire! c'est le bout! Il devrait y avoir un contrôle plus accru sur les prisonniers et les permissions accordés. Ce n'est toujours bien pas un club Med. Ils sont tout de même « en dedand » pour purger une peine! En effet, l'utilisation du cellulaire favorise davantage le trafic de drogues (qui est déjà très présent en détention). De plus, les détenus peuvent rester en contact avec leur victime, peut-être même pouvoir comploter avec des gens à l'externe pour venger leur emprisonnement? Qu'en est-il de la sécurité publique? Les agents correctionnels dénoncent ce fléau, mais personne n'agit. Tous ferment les yeux sur ce qui se passe en prison. Le gouvernement devrait prendre des mesures nécessaires afin de garantir la sécurité des victimes et contrer le crime organisé.