dimanche 9 décembre 2012

L'offre pourrait répondre à la demande



Aujourd’hui, j’ai fait la lecture de l’article La production mondiale de riz dépassera bientôt la consommation. À première vue, l’article m’a semblé bien banal. Je l’ai lu afin de savoir comment on allait écouler les surplus. Ce que j’ai lu m’a choqué. On dit, dans l’article, qu’« il s'agit de la huitième année consécutive où il sera possible de faire des réserves.»

 

On fait des réserves depuis 8 ans, alors que 850 millions de personnes souffrent de malnutrition dans le monde. Chaque année, 6 millions de personnes meurent dû à la malnutrition selon les données de l’OMS. Je consens qu’il y a un système économique à respecter derrière tout ça. Cependant, je me demande s’il n’y aurait pas d’autres raisons plus moralement valables que celle de l’argent. Il a été prouvé que nous possédons les moyens agricoles de nourrir 12 milliards d’individus.  Je ne peux que me révolter devant le fait que nous possédons les moyens de mettre fin à la famine dans le monde et que nous ne le faisons pas.

 

Mais je pousse la réflexion plus loin.  Je me demande quelles sont les raisons véritables de notre passivité devant la situation. Est-ce vraiment qu’une question monétaire ? À en lire les recherches sur le sujet : oui. La faim dans le monde ne serait due « ni à une fatalité, ni à une situation géographique ni à un phénomène climatologique. Elle est avant tout une conséquence des politiques économiques imposées par les pays développés et leur aspiration à accroître leur hégémonie.»

 

Donc tout revient encore à une quête de pouvoir, d’argent. Par contre, la famine semble choquer tout le monde. Demandez l’opinion à n’importe qui sur le sujet et tous vous répondront sans attendre que c’est épouvantable, qu’il faut agir. Ce que je ne comprends pas, c’est que la société du «1er monde» au complet partage la même opinion, mais que les instances gouvernementales qui les gèrent  n’agissent pas dans le même sens. Je suis consciente que c’est beaucoup plus facile à dire qu’à faire. Devant la passivité des gouvernements par rapport à la situation, je crois que c’est à la société civile qu’incombe le devoir d’agir, de faire encore plus de pression pour changer les choses. Il est facile de blâmer le gouvernement pour son inaction, mais on ne peut le faire si nous-mêmes, en tant que citoyens, n’agissons pas pour la cause. C’est à nous, citoyens, de faire entendre raison au gouvernement.

1 commentaire:

Fanny a dit…

Je suis tout à fait d'accord avec toi.
Comme tu dis, la famine choque les gens. Toutefois, dès qu'il s'agit d'abandonner ne serait-ce qu'une petite partie de ce que l'on a, même si on n'en a pas vraiment besoin, 9 personnes sur 10 reculent. On dirait qu'à l'heure actuelle tout ce que la majorité des gens sont prêts à faire pour essayer de régler le problème de la faim dans le monde est de "liker" une photo d'un petit africain affamé sur facebook... Je suis assez pessimiste quant à la nature humaine donc j'ai peur que les populations ne soient jamais vraiment capables de changer assez pour abandonner leur égoïsme. Mais c'est seulement mon opinion, et j'espère me tromper sur ce point.