vendredi 7 décembre 2012

Le ''syndrôme'' Guy Turcotte?

Qui ne connaît pas le cas qui a fait la Une de tous les journaux, Guy Turcotte, ce médecin qui a assassiné ses deux jeunes enfants et qui a ensuite plaidé la dépression pour ''expliquer'' son geste? Il y a quelques jours, un autre horrible drame familial s'est produit à Drummondville : une mère a noyé ses trois jeunes enfants, alors que la personne chargée de la surveiller, sa mère, s'était absentée pour 20 minutes ne croyant pas que sa fille pourrait être dangereuse. Dès que cette nouvelle est sortie, aussitôt les médias ont fait un lien avec l'affaire Turcotte et sont allés chercher le témoignage d'Isabelle Gaston, l'ex-conjointe de Turcotte. Est-ce seulement éthique de relier tous les drames familiaux à celui de Guy Turcotte? Est-ce seulement pertinent d'aller recueillir les propos d'Isabelle Gaston, encore une fois? Peut-être qu'elle en fait maintenant son cheval de bataille, cependant chaque cas (qui sont malheureusement beaucoup trop nombreux) est un cas unique, le jeu des comparaisons n'a donc pas sa place.

Le fait de médiatiser à fond l'affaire, est-ce nécessaire? Oui, c'est un drame absolument horrible, on s'entend que s'en prendre à des enfants et pire encore à ses propres enfants est complètement insensé, mais les médias ont-ils le besoin de sortir les noms des enfants, ensuite de courir après le père (qui vient de perdre ses 3 enfants, rappelons-le) à la minute où le drame est survenu? Est-ce seulement d'intérêt public? En quoi les citoyens ont-ils besoin de savoir tous les petits détails scabreux? Je trouve déplorable que certains médias fassent ensuite des parallèles avec d'autres crimes semblable, juste pour pimenter l'histoire. Isabelle Gaston a connu un terrible drame, mais cela fait maintenant plus de trois ans, pourrait-on cesser de retourner le couteau dans la plaie? Pas seulement pour elle, mais pour nous aussi? Je crois qu'une grande majorité a été absolument scandalisée par la sentence ''bonbon'' de Guy Turcotte. Peut-être que le parallèle est là : les gens ont peur que la mère qui vient de tuer ses 3 enfants ait la même ''clémence'', la même ''facilité'' à éviter une peine en prison. Mais d'autres crimes sont survenus et ont été sévèrement punis. Là n'est pas la question. Comment les médias doivent-ils gérer pareil drame? Où est la ligne à ne pas dépasser? J'ai malheureusement souvent l'impression, que cette ligne, est bien loin derrière...

1 commentaire:

kate a dit…

Je suis totalement d'accord avec tes propos. On dirait que depuis l'affaire Guy Turcotte, tout les assassins se font passé pour fou pour minimiser leurs sentences. Je trouve cela épouvantable. Je me demande bien où s'en va notre société. C'est honteux selon moi de ne pas punir ces gens comme il devrait l'être. Ces assassins se permettre de décider du sort de la vie des autres, d'enfants en l’occurrence. Je n'ai pas suivi les nouvelles concernant le drame de Drummondville à la lettre mais les dernier propos que j'ai entendu disait que la mère en question avait commis l'un des pires crime au Canada. Je suis rassurée d'entendre ça, mais bon, le procès est loin d'être fait. Mais ce que je ne comprend pas c'est, pourquoi elle serait jugée ainsi et que Guy Turcotte ne le serait pas? Pour moi, c'est le même crime. Il mériterais la prison à vie au minimum. Et concernant les médias, je trouve ça dommage également qu'ils se jette sur père comme cela, quelques jours voir quelques heures après la mort de ses enfants assassinée par son ex-femme. Il me semble que lorsqu'on vit un deuil, on aime le vivre et le réaliser seul avant de le partager au monde entier, c'est irrespectueux.

Voilà, c'est mon avis !