jeudi 20 février 2014

L'euthanasie, que devrait-on en penser?


Récemment, un article à propos de l’euthanasie a retenu mon attention. Dans cet article, Denise Bombarder s’adresse au Journal de Montréal: « Mais que penser du fait que le seul projet de loi qui fasse quasi consensus au Québec porte sur la fin de vie, alors que tous les projets de loi sur la vie provoquent des débats houleux qui nous déchirent ? Le poids d’une culture de la mort pèserait-il sur nous ? » Tout cela dans un contexte où le projet de loi 52 est sur le point d’être approuvé. Bien sûr, la question de l’euthanasie n’est pas récente, mais je crois qu’il vaut quand même la peine de s’y attarder.

Le débat à propos de la question oppose différentes valeurs humaines. Ceux qui sont des tenants du respect de la vie et ceux qui prônent le choix de décider soi-même de décisions qui nous concernent. Il est possible de défendre à la fois ces deux valeurs : l’on se retrouve alors avec un dilemme moral. Laquelle entre ces deux valeurs devrait être respectée, prenant le cas d’une personne qui n’a aucune chance de rémission. Celle-ci devrait-elle endurer ses malheurs ou bien choisir le suicide assisté? À mon avis, chacun est maitre de sa destinée, chacun peut donc prendre ses propres décisions. Mais la question est plus complexe, me direz-vous. Et vous avez raison car c’est bien tout un débat qui entoure le droit à la mort. Au nom de quelles valeurs seriez-vous tenter d’appuyer cette loi de l’euthanasie? Ou de vous y opposer? Avez-vous déjà été confronté à pareille situation?

Richard, Louis-André. 2014. "L'aide médicale à mourir est toujours une forme déguisée d'euthanasie". En ligne. http://www.ledevoir.com/politique/quebec/400305/l-aide-medicale-a-mourir-est-toujours-une-forme-deguisee-d-euthanasie Consulté le 20 février 2014.

2 commentaires:

Unknown a dit…

L'autre jour, justement, j'ai eu une discussion avec mon père concernant ce sujet. Mon père m'a tout de suite lancé: « Le jour où je ne serai pas capable de me laver et d'aller à la salle de bain tout seul, je veux partir ». En ses mots, il a voulu dire que lorsqu'il ne pourra faire des choses qui nous semblent banales dans nos vies de tous les jours, il saura qu'il n'a plus de qualité de vie. Personnellement, j'espère que d'ici là, les gens auront le choix de partir dans la dignité lorsqu'ils en jugeront ainsi. La dernière chose que je souhaite, c'est que ceux que j'aime souffrent et vivent leurs dernières années dans la non-dignité. La dignité est ce qu'un humain a de plus précieux. N'est-ce pas là la plus grande preuve d'amour de laisser partir ceux qu'on aime dans la dignité pour qu'ils ne souffrent plus?...

Samuel a dit…

Je me questionne sur nos réflexions face à ce que nous appelons ''dignité'' et sur notre intolérance viscérale à la souffrance.

Je trouve la phrase du père d'Anne-Julie très intéressante. Elle semble traduire le fait qu'il ne souhaiterait pas être un fardeau pour sa famille ou tout simplement qu'il trouve que ceux qui ne peuvent plus se laver eux-même ou aller à la toilette vivent tout simplement sans dignité.

Ainsi, c'est assez cocasse de se rendre compte que l'on nait sans ''dignité'' et que, de façon naturelle, on serait appelé à mourir sans ''dignité''. Force est de constater que vieillir, c'est perdre petit à petit sa dignité.

Finalement, ce genre de pensée me rend tout de même mal à l'aise car il sous-entend clairement que les gens paralysés, par exemple, vivent sans dignité et seraient mieux de mourir.

Personnellement, je penses que l'accompagnement et l'amour dans la souffrance et ultimement, la mort, surpasse le simple fait de vivre en pleine autonomie.