mardi 4 février 2014

Faites ce que je dis et n'achetez pas ce que je vends?

Récemment, une prof de management à moi a lancé en classe qu’elle trouvait aberrant qu’une société d’État, la SAQ, offre des bouteilles de vin à ses employés. Selon elle, cela encourageait la consommation l’alcool, voir l’alcoolisme, alors que l’État a aussi la responsabilité de faire des campagnes prônant la modération et de traiter cette maladie. 

En tant qu’institution étatique, il est vrai que le gouvernement du Québec fait face à son lot de conflits éthiques. Les principaux :
-Avoir la mission de démontrer les risques du jeu et en même temps nous vendre des billets de 649 avec Loto-Québec...
-La S.A.A.Q. nous donne nos permis de conduire, enlève un A, la S.A.Q nous fait boire, enlève un autre A, la S.Q. nous arrête pour alcool au volant...

Pour ma part, je crois qu’il est mieux que l’État gère ces services. Imaginons que, comme aux États-Unis, la vente de cigarettes, d’alcool et de loto soit laissée au libre marché. La concurrence oblige, les discours de vente seraient beaucoup plus agressifs et la prévention serait possiblement prise à la légère et moins bien gérée.  En gardant un contrôle sur la vente d’alcool, soit on se donne le droit d’appliquer des taxes exorbitantes pour augmenter nos revenus, en revanche on garde le contrôle sur la vente au mineur, la sollicitation abusive, etc.  

Par contre, pour en revenir à l’exemple qui avait tant choqué mon enseignante, je crois que la haute direction de la SAQ, comme toute entreprise moindrement concernée, devrait récompenser ses employés d’une manière plus responsable. Par exemple, en offrant des ateliers ou des weekends dégustation & œnologie.

1 commentaire:

Unknown a dit…

Un État contrôlant

Je suis en désaccord avec l’implication de l’état proposer dans le texte ci-haut. Il y a plusieurs façons de voir à quel point l’état devrait intervenir dans les différentes organisations qui composent notre société. Plus l’état gère différentes sociétés, plus elle contrôle la façon dont les organisations doivent fonctionnées, maternant ainsi le fonctionnement de la société. Je crois que nous devrions privilégier l’éducation plutôt que de contrôler ce qui est bon ou non pour la population. Une famille peut choisir de refuser de faire connaitre à son enfant les restaurants ‘fast food’ pour éviter qu’il mange ce genre de nourriture. Toutefois, il peut également lui faire connaître cette catégorie de restaurant et le sensibiliser aux effets d’une mauvaise nutrition et lui enseigner les biens faits d’une bonne alimentation.

Aux États-Unis, l’état ne possède pas le monopole de la vente d’alcool, comme au Québec, mais il y tout de même des législations par rapport à la vente d’alcool. Donc, ce n’est pas parce que la SAAQ est une société d’État qu’elle ne vend pas d’alcool, mais bien parce qu’il existe une législation qui limite la vente de l’alcool. Par ailleurs, si l’on observe les dépanneurs qui sont autorisés à vendre des boissons alcoolisées, on ne retrouve pas nécessairement un modèle de vente agressive, malgré la concurrence entre les commerçants. En fait, même la SAAQ fait de la publicité téléviser, radiophonique et en affichage pour vendre ces produits, malgré sa situation de monopole.