J’ai lu tout récemment la
trame de fond de l’essai de David Robichaud et Patrick Turmel qui est
l’inégalité qui dissocie les différentes couches économiques de la société. Ils
mettent en lumière les principales causes de ce déséquilibre financier et
apportent des pistes de solution. Ces deux points sont indubitablement liés;
ils découlent de la dichotomie de la définition du concept de « juste
part ». Selon les auteurs, pour certains cette notion est
« étroitement liée économique de chacun » (12) et pour d’autres elle
est fondée sur « le lien de dépendance entre succès individuels et la
coopération sociale » (idem). Une
des parties du livre que soulèvent les deux auteurs m’a plus accrochée. Je
tenais à vous en faire part afin d’avoir votre point de vue à ce sujet.
Les deux philosophes
soulèvent également que le marché est souvent présenté comme un lieu libre de
toute contrainte, dans lequel les compétiteurs n’ont qu’à poursuivre leur
intérêt personnel (Robichaud et Turmel, 2012 :23). Comme mentionné dans
leur essai, la compétition n’est pas « l’anarchie,
mais une institution avec un ensemble de règles et contraintes qui déterminent
les stratégies permises » (ibid. :
43). D’ailleurs, ce sont ces stratégies qui couronnent les gagnants.
Pour illustrer leur
point, ils proposent une analogie entre la compétition sportive et économique.
Chaque grand dirigeant aspire à un bénéfice individuel maximal, ce faisant, il
doit agir dans son propre intérêt. L’utopie capitaliste est en soi une immense
compétition, car dans notre société industrialisée, les gens carburent à
l’adrénaline compétitive. Certes la compétition à des vertus, mais elle doit
être encadrée par des règles afin de demeurer saine. Dans les sports, comme en
économie, nous visons à faire ressortir le meilleur athlète et non celui qui
prend les meilleures drogues ou qui possède la meilleure technique de triche.
Récemment, Lance Armstrong a été accusé de dopage et tous ses titres lui ont
été retirés. Cela vient appuyer le fait que sans règle, aucune compétition
n’est valide.
C’est pourquoi l’État
doit règlementer le marché afin que les entreprises se livrent une saine
compétition, et par le fait même, diversifient le paysage économique. Imaginons
un monde sans normes où les entreprises peuvent faire ce que bon leur semble.
Leurs profits ne seront bénéfiques que pour eux-mêmes, au plus grand détriment
de la collectivité. Évidemment, cette situation de libre marché total
plongerait l’économie en plein chaos. Cela reviendrait à se conformer à la loi
du plus fort. Il est donc collectivement souhaitable de mettre sur pied un
ensemble de normes qui régulariseront le marché. Ainsi, nous pourrons nous
permettre de prospérer dans une économie compétitive, mais égalitaire.
Et vous, qu’en
pensez-vous de cette « juste part »?
Robichaud, David et Patrick Turmel. (2012) La juste part :
Repenser les inégalités, la richesse et la fabrication des grille-pains.
Montréal : Atelier 10, 104 p.
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