12 février - Jeudi dernier, en Belgique, les députés
ont décidément adopté une loi pour légaliser
l’euthanasie chez les mineurs. Plusieurs personnes ont
manifesté dans les rues afin de protester contre cette nouvelle loi.
À l’inverse, les partisans de cette loi
ont mis sur pied des conditions strictes pour cette légalisation. Selon le
Journal de Québec, le mineur devra se «trouver dans une situation médicale sans
issue entraînant le décès à brève échéance», être confronté à une «souffrance
physique constante et insupportable qui ne peut être apaisée et qui résulte
d'une affection accidentelle ou pathologique grave et incurable» (Journal de
Québec, 2013 : en ligne).
La question que je me pose est : est-ce
que les enfants sont conscients de la mort ? Peut-être certains d’entre eux qui
ont déjà vécu la mort d’un proche, mais jusqu’à quel point sont-ils conscients?
On dira « oui, mais ils sont malades, on fait cela pour les aider ».
Je comprends, mais la décision devrait tout de même revenir aux parents. Cette
loi belge inclut par ailleurs l’avis des parents.
Pensez-vous qu’une telle loi pourrait
devenir effective au Canada? Croyez-vous en celle-ci ? Certains d’entre vous
sont peut-être pour et contre l’euthanasie, mais pour ma part, je crois que
pour des enfants, la situation est encore plus délicate…
3 commentaires:
Je suis pour l'euthanasie, mais pas à n'importe quel prix. Lorsqu'il est question de personnes qui vivent dans la souffrance et qui n'ont plus de bonnes conditions de vie, je trouve que l'euthanasie est une alternative. Vivre dans la dignité et mourir dans la dignité sont pour moi des valeurs importantes.
Cependant, lorsque la personne a moins de 18 ans, je suis convaincue qu'elle n'a pas l'expérience, la mentalité et les connaissances pour faire un tel choix.
Le consentement d'un adulte est une manière d'éviter certains dérapages, mais il est très probable, selon moi, qui en aient.De un, je crois que de voir son enfant souffrir peut donner envie de donner son accord pour l'euthanasie malgré qu'il peut y avoir un peu d'espoir. De deux, l'enfant en question, dépendant de son âge, ne sait pas ce qu'est la mort. La preuve: que dit-on aux enfants lorsqu'un proche décède ? Qu'il est au ciel, qu'il est un ange ... Il est rare, à mon avis, que l'on dise: il est dans une tombe sans vie. On essaie de métaphoriser cette mort afin de ne pas faire peur à l'enfant. Donc, il est normal que l'enfant de moins de 18 ans ne sache pas ce que sont les conséquences de la mort. Il n'est donc pas en mesure de prendre la décision de l'euthanasie.
En conclusion, je trouve donc que cette loi n'aura pas dû voir le jour. Elle peut occasionner beaucoup de problèmes et de dérapages.
Je savais que l'euthanasie était légale en Belgique chez les adultes, mais pas concernant les enfants. Je suis pour l'euthanasie en général dans le cas où une personne malade n’a plus aucune qualité de vie. Je suis d'accord avec Marie-Pier que le consentement d'un adulte peut éviter des dérapages, mais pas les exclure complètement. Dans ce cas-ci, je ne crois pas que le parent de l'enfant soit en état de prendre une décision objective. Le parent va être déchiré entre vouloir ne plus voir son enfant souffrir et le fait qu'il va faire mourir son enfant. Après avoir pris cette décision, est-ce que le parent va être capable de vivre avec ce choix? Va-t-il s’en remettre d’avoir accepté de faire euthanasier son enfant? Je crois que c'est la pire décision qu'un parent doit prendre et je ne crois pas que ce soit à lui de le faire, du moins pas entièrement. J’espère que cette nouvelle loi va être prise au sérieux et être gérée de façon éthique et responsable par les personnes qui auront la décision à prendre et que les parents auront du soutien professionnel.
J’ai également vu cette publication sur Radio-Canada et je ne savais pas trop comment réagir à cette question. Je suis pour l’euthanasie pour les adultes, mais pour les enfants, c’est une autre histoire. Il est vrai que c’est une question délicate. Je crois qu’un enfant n’est pas réellement conscient de ce qu’est vraiment la mort. Par contre, je sais qu’un enfant gravement malade est souvent plus âgé que son âge, car il passe à travers plusieurs étapes difficiles. Il finit donc par comprendre plusieurs choses qu’un enfant du même âge et en santé ne pourrait pas comprendre. Par exemple, mon cousin est décédé à l’âge de 6 ans d’un cancer au cerveau. Sa mère me disait qu’il avait grandi mentalement à cause des traitements. Elle disait qu’il avait au moins 10 ans. Mon cousin le disait lui-même qu’il avait très mal et qu’il en avait assez. Sa mère aurait tout donné pour apaiser ses souffrances. Alors, je crois que s’il n’a plus d’espoir après tous les traitements faits, l’euthanasie pourrait être une alternative, et ce, avec le consentement des parents. Ce n’est pas évident de voir son enfant mourir à petit feu devant ses yeux et en être impuissant. Alors, l’euthanasie peut devenir une bonne solution. Je suis aussi en accord avec France, lorsqu’elle mentionne que ça doit être un choix difficile à faire pour son enfant et pour ensuite vivre avec la décision de l’euthanasie. C’est un choix déchirant, mais il faut choisir le meilleur pour son enfant. De plus, cela devra être fait avec de bonnes bases éthiques et avec de bonnes personnes ressources pour bien diagnostiquer chaque cas. L’euthanasie chez les enfants sera donc un sujet à gérer avec délicatesse et prudence. Alors, est-ce que le Canada va accepter cela ? Je crois que ça reste à vérifier avec les résultats de la Belgique sur le sujet.
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