dimanche 11 novembre 2012

Rallonges capillaires : pas tout à fait éthique!



On le sait, les rallonges capillaires, chez la gent féminine, sont de plus en plus populaires. Les longs cheveux soyeux des vedettes d’Hollywood font rêver. Plusieurs femmes, à défaut d’avoir ce genre de crinière, investissent dans ces accessoires qui, maintenant, sont accessibles à tous.

Ce qu’on ne sait pas toujours, cependant, c’est que ces rallonges capillaires sont de véritables cheveux humains. Et ces cheveux ne sont pas toujours amassés de façon éthique.

Les rallonges capillaires proviennent principalement de l’Inde et de la Chine. En Inde, les dirigeants des temples font croire aux nombreux fidèles que se raser les cheveux fait office d’offrande aux Dieux et que c’est une pratique qui apporte la bonne fortune. Ainsi, plusieurs Indiens et Indiennes paient les services d’un barbier pour se faire complètement raser les cheveux directement dans le temple.

Ce que ces fidèles ne savent pas, c’est que les temples vendent ensuite ces cheveux à de grandes compagnies chinoises qui, après les avoir lavés, essorés, désinfectés et démêlés, revendent ces cheveux à des industries qui en font perruques et rallonges capillaires. Grâce à cette étrange marchandise, ces industries font des millions de dollars chaque année.

En Chine, des gens sont engagés pour faire du porte-à-porte dans les villes les plus pauvres afin de convaincre des jeunes femmes de vendre leur longue natte contre quelques dollars. Facile d’accepter de vendre ses cheveux quand on a peine à trouver de quoi se mettre sous la dent.

Bref, les cheveux qui sont vendus en Amérique du Nord, en Europe et même en Afrique proviennent, bien souvent, de personnes exploitées qui ne savent pas toujours ce que les grandes industries feront de leurs cheveux, ni combien ils en retireront de profits.

Est-ce éthique d’acheter à fort prix les cheveux des moins bien nantis de notre planète qui, eux, n’ont pratiquement rien retiré de cet échange?

Et jusqu’où ira-t-on dans le commerce de parties du corps humain? Pourra-t-on bientôt acheter les reins des plus pauvres, légalement, simplement parce qu’on en a les moyens?

Sources :
Gazette des femmes. «Rallonges capillaires : à un cheveu de l’éthique». En ligne. URL : http://www.gazettedesfemmes.ca/6130/rallonges-capillaires-a-un-cheveu-de-lethique/

Realize beauty. «The human cost of hair extensions». En ligne. URL : http://realizebeauty.wordpress.com/2010/02/23/the-human-cost-of-hair-extensions/


1 commentaire:

Caroline a dit…

Ok. Je dois dire que je suis très choquée de lire cette intervention... C'est quelque peu perturbant de réaliser qu'en 2012, nous en sommes rendus là.

Pour en connaître plusieurs qui font appel à se genre de produits, je me suis toujours gardée de m'y soumettre. Alors que Hollywood et la pression sociale en Occident exercent plus que jamais un poids important sur les femmes d'atteindre la beauté "impossible", il est assez perturbant de réaliser que la beauté de certaines soit au détriment de celle d'autres plus défavorisées et/ou religieuses.

"Rien ne se perd, rien ne se créer" prend tout son sens ici...