vendredi 2 novembre 2012

Et toi, feras-tu un stage ?


À mon arrivée à l’Université, j’avouerais que j’étais un peu mêlée dans ce vaste monde. Que ce soit dans mes notes, dans mes cours, dans les nombreux comités, dans les corridors du Cassault, je ne savais pas quoi faire, ou mettre ma tête et par ou aller. Bref, j’étais perdue. Et je le suis encore un peu d’ailleurs…
Au début de ma troisième et dernière année, je suis allée me renseigner sur les offres de stage qu’offre le département de communication. Il était temps me direz-vous ? Peut-être. Mais je suis ressortie de cette rencontre découragée et encore plus mêlée. Avant la rencontre, j’espérais rajouter un peu de pratique dans le monde théorique de Laval et me permettre d’être encore plus prête à la « vraie vie ». Je ne me souviens pas précisément de tout ce qui a été dit, mais globalement ça ressemblait à ce qui suit.
La première affirmation dite dans la rencontre fut qu’il était impossible d’imaginer un étudiant de communication publique terminer son baccalauréat sans avoir entrepris un stage dans son domaine de spécialisation. Un étudiant sans stage n’a pas les mêmes compétences qu’un étudiant avec stage.
Bon. Cela va de soi. Je suis entièrement d’accord. Il était vraiment temps que j’entreprenne les démarches. Je veux faire un stage en journalisme. Essayer d’avoir un peu de pratique journalistique autre que théorique. Que m’offrez-vous ? Quel genre de stage puis-je faire ?
D’abord, il faut avoir une cote de 2.6. C’est vraiment la base. Un strict minimum qui on s’entend n’a rien d’exceptionnel. B- c’est moyen.
OK… Je crois que je suis près de cette cote. Un peu plus haute. Je ne suis pas première de classe, mais je ne crois pas être une mauvaise étudiante non plus.  Bref, la moyenne. Un peu plus.
OK. Ensuite, il faut une personnalité hors de l’ordinaire, une personnalité qui « punch ». On choisit les étudiants de manière à ce qu’il représente l’Université Laval. On ne veut pas envoyer n’importe qui en stage. On veut quelqu’un qui nous rendra fiers et qui ne nous inquiètera pas une fois dans le milieu de stage.
Un suivi est fait auprès de l’employeur à savoir si l’étudiant fait son stage correctement. S’il y a quoi que ce soit, une rencontre s’impose entre nous (le personnel du département de stage de l’Université Laval) et l’étudiant qui fait quelques erreurs de parcours.
Alors il faut quel genre de personnalité ?
Écoutez, on rencontre l’étudiant pendant une heure, on jase avec lui, on vérifie s’il a une personnalité qui a du mordant. Un petit quelque chose, voyez-vous. En quinze minutes même on est capable de déterminer si ce sera un bon stagiaire.
(Merde, ça fait 20 minutes que je parle avec lui, j’ai l’air de quoi ? D’une future stagiaire ? J’en doute, car je ne semble pas l’impressionner).
Le reste de la rencontre fut ponctuée de formalités de tout genre et des nombreuses démarches administratives qu’il faut faire pour accéder au stage. Je le remerciai et quittai son bureau.
J’étais découragée. Néanmoins, je suis loin d’avoir baissé les bras. J’ai par contre ressenti qu’il fallait que j’entreprenne des démarches seule. Sans l’aide précieuse qu’offre l’Université. J’imagine de toute façon que c’est ainsi que ça se passe la « vraie vie ». Tant mieux. Ça forge un caractère et ça doit pimenter la personnalité. 
Dans ce texte, je ne pointe personne du doigt. Je trouve seulement désolant le fait que si tu as une note moyenne, une personnalité normale (loin d’être moche) et souhaites faire un stage en communication, t’as pas vraiment de chance. Même si tu es motivé. Même si tu sais que tu en serais capable. Voir plus que capable. Même si l’Université recommande fortement d’accomplir un stage. 
Heureusement, il y a les comités. Et ce n’est pas ce qui manque au baccalauréat en communication…
Devrait-il offrir plus de stages ? Revoir leur critère de sélectivité ?

2 commentaires:

Unknown a dit…

Pour répondre à la question de ton titre : oui, je ferai un stage. Cependant, je ne pense pas que le chemin vers le stage soit si difficile. Effectivement, certains critères de bases sont nécessaires pour arriver pour accéder à cette expérience. Mais ce n’est pas tant la cote et la personnalité de base de l’étudiant qui fera qu’il sera choisi, je pense sincèrement que ça passe par la motivation. Un étudiant n’ayant pas les résultats académiques nécessaires pour accéder au stage, mais qui démontre une motivation hors du commun aura toutes chances de son côté. De plus, un étudiant possédant une personnalité « d’enfer », mais étant peu motivé sera mis de côté pour laisser la chance à un autre…

Mais comme dans tout, il faut faire des choix. Et c’est normal que certains accèdent au stage et d’autres non. Je crois fermement que c’est la motivation qui permet ce choix final.

Pour conclure, un étudiant de troisième année à amplement eu le temps d’avoir au moins une petite expérience du domaine avant d’arriver au stage…Comme tu le disais, si ce n’est pas une expérience de travail, ce sera un comité…

Je crois sous-entendre dans ton propos qu’il serait important d’avoir un stage obligatoire pour les étudiants du baccalauréat. Je suis de cet avis. Rien de mieux qu’une vraie « expérience terrain » pour savoir ce qui nous attend vraiment.

Bonne chance!

Roxanne Malboeuf a dit…

Bonjour,

J’ai fait un stage en publicité cet été et j’ai eu à passer par les mêmes étapes. Je ne crois cependant pas qu’il soit si difficile d’être admis. Il est certain qu’ils s’assurent que l’étudiant a un minimum de connaissances en regardant sa cote Z. À l’entrevue, il suffit de prouver ton intérêt et ta volonté de réussir. Il faut aussi démontrer que tu as de nombreuses compétences qui t’aideront tout au long de ton stage. Pour répondre à ta question, il n’y a pas de personnalité préétablie, mais je crois qu’ils recherchent des étudiants déterminés.

Je crois aussi que le fait de chercher un stage seule ne te nuira pas. Il est tout aussi payant en expérience de faire un stage qui n’est pas crédité par l’université. Finalement, je considère comme Olivier que les stages devraient être obligatoires pour tout le monde. Tous les étudiants du programme auraient donc la chance d’acquérir un minimum d’expérience.

Bonne chance dans tes recherches!