dimanche 18 novembre 2012

La langue française au Québec


Ce débat ne date pas d’hier, la place de la langue française dans la province de Québec est une préoccupation grandissante. Aujourd’hui a eu lieu la première assemblée générale annuelle du Mouvement Québec français de la Capitale-Nationale. Ce mouvement a pour but de contrer au recul de la langue française, mais surtout de faire respecter la loi 101. Lors du TVA 18 h du dimanche 18 novembre 2012, une journaliste a accompagné une dame, membre du mouvement, alors qu’ils ont tenté ensemble de repérer le plus de commerces possibles qui ne respectaient pas la loi 101.

Pourtant, un petit détail de ce reportage m’a paru discutable. Il est certain que nous sommes de plus en plus envahis par des entreprises américaines qui portent des noms anglophones, par exemple Foot Locker ou encore Bath & Body Works. Par contre, est-il juste que la loi punisse les entreprises pour leur nom? Est-il juste de dire que ces entreprises n’obéissent pas à la loi parce qu’ils utilisent un nom dans une autre langue, souvent celle qui est utilisée dans le pays où is ont été créé. Si le nom d’une compagnie est traduit dans une autre langue, cela n’affecte-t-il pas sa notoriété? Certaines compagnies l’ont pourtant fait. C’est le cas de la pharmacie Pharmaprix qui porte ce nom seulement au Québec, alors qu’ailleurs au pays et aux États-Unis, elle porte le nom de Shoppers Drug Mart.

Et vous qu’en pensez-vous?

6 commentaires:

stardust a dit…

C'est quoi l'idée de critiquer le nom des entreprises? Si elles viennent d'ailleurs il est logique qu'elles gardent leur propre nom.

Pensons seulement aux entreprises québecoises. Si elles vont à l'étranger, seront nous d'accord à ce que son nom soit traduit? Je ne crois pas.

Il est normal d'essayer de garder notre langue et de ne pas perdre notre culture. Cependant, ce n'est pas en agissant ainsi qu'on l'aide. C'est plutôt en forcant les gens à ce que leur publicité soit compréhensible pour le public, c'est à dire en français dans notre cas et que les clients soient servis dans leur propre langue.

N'allons simplement pas exagérer autant avec les entreprises, elles ont leurs origines et leurs forces, même si elles viennent d'ailleurs.

Nicolas Otis a dit…

Je suis plutôt en accord avec Geneviève. On ne peut pas demander aux entreprises étrangères de changer leur nom pour s'adapter au marché Québécois. J'imagine mal «Foot Locker» devenir «Le casier du pied»! C'est une question de branding, on se cré une réputation autour d'un nom, si l'on change de nom, on recommence à zéro. Par contre, certaines entreprises gardent leurs phrases d'accroche en anglais (imaginons que Foot Locker ajouterait «Shoes and accessory» à son affiche). Dans ce cas, je crois que c'est une question de savoir vivre que de traduire la phrase d'accroche.
En ce qui concerne la santé du français au Québec, je dirais qu'il faut faire la part des choses. Je suis originaire de Charlevoix et je réside à Québec. Il est très rare que je sois confronté à un unilingue anglophone... je ne sais même pas si c'est arrivé dans la dernière année! Mais lorsqu'on visite Montréal, c'est un tout autre monde! C'est ce qui m'amène à penser que la protection du français est d'abord un enjeu pour la métropole! C'est à cet endroit qu'il faut concentrer les efforts puisque c'est là que le français est réellement malade.

Anne-Sophie Gobeil a dit…

Je suis d'accord avec Geneviève et Nicolas sur le fait qu'il faut protéger la langue française. Elle fait partie de notre culture, c'est une richesse et une tradition, une partie de notre identité.
Toutefois, il me semble que la bataille dans les entreprises doit se jouer ailleurs que dans son nom, bien futile au final. Il faut cibler les forces vives de l'entreprise: ses employés.
Que j'entre dans n'importe quelle entreprise, peu importe son nom, l'important est d'être servie en français. Que l'on me parle d'abord en français.
Il m'est souvent arrivé lorsque j'allais à Montréal de me faire aborder en français en entrant dans un magasin ou un restaurant. Ça, c'est problématique. Notre langue officielle est le français, point final. Même s'il faut savoir parler anglais pour offrir un service de qualité aux anglophones, la norme devrait être, partout au Québec, d'être servi d'abord en français.
À mon avis, l'OQLF s'égare en essayant de franciser le nom des entreprises. Il faudrait plutôt concentrer ses énergies sur la francisation des employés et le service en français d'abord. Cela me semblerait plus approprié.

Françoise Boissinot a dit…

Je suis bien d'accord avec vous. Je trouve un peu exagéré ce projet de changer les noms des magasins. À la place du gouvernement, je travaillerais plutôt avec les nouvelles chaines qui veulent s'installer en instiguant comme loi que les nouvelles compagnies doivent mettre un sous-titre descriptif s’ils veulent s'installer. Mais, je trouve inutile de demande ceci de Walmart ou Costco. Il faut avoir vécu loin de la civilisation pour ne pas savoir ce qu'est un Walmart. Quelque chose me chicote dans le reportage de TVA. Ils présentent le restaurant Thaï Zone en faute, alors que le nom est parfaitement francophone. Je rapproche cette accusation au signes de stop. Il est écrit « Arrêt » sur nos panneaux au Québec, alors que les anglophones ont emprunté le terme « Stop » du FRANÇAIS, le mot anglais étant « halt ».

L Marois-Ouellet a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
L Marois-Ouellet a dit…

Va pour protéger la langue française sur l'affichage. Mais un nom d'entreprise est un nom propre comme notre propre nom. Il n'est pas juste de dire que ces entreprises n’obéissent pas à la loi parce qu’elles utilisent un nom dans une autre langue.

Par contre, j'entendais récemment qu'il serait possible que la loi 101 soit modifiée. les institutions sportives comme celles du cégep Champlain St. Lawrence pourraient disparaître si le gouvernement du Parti québécois allait de l'avant avec son projet de modification de la loi 101.

Ce qui est totalement farfelu d'autant plus qu'une grande majorité des élèves sont francophone de naissance.